Sahara marocain: les Etats-Unis scrutaient de près les pourparlers de Genève

La délégation marocaine participant aux pourparlers de Genève sur le Sahara.

La délégation marocaine participant aux pourparlers de Genève sur le Sahara. . DR

Revue de presseKiosque360. L’administration américaine était l’absent omniprésent dans les pourparlers qui viennent de réunir à Genève les délégations marocaine, algérienne, mauritanienne et du Polisario, autour de l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara.

Le 06/12/2018 à 22h16

Selon des sources américaines, sur lesquelles se base le quotidien Al Massae de ce vendredi 7 décembre, l’administration Donald Trump n’a absolument rien raté de tout ce qui s’est déroulé, ces 5 et 6 décembre, dans les travées du siège de l’ONU à Genève (Suisse). En effet, les pourparlers sur le Sahara marocain, qui viennent de s’achever ce jeudi et se sont tenus avec la participation des délégations du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Poliario, ainsi que de l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara, sont d’une importance cruciale pour Washington, qui se montre désormais impatiente de voir le dossier du Sahara résolu une bonne fois pour toutes.

C’est en tout cas ce qu’aurait signifié le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, David Hale, qui, toujours selon Al Massae citant cette fois-ci des sources mauritaniennes, aurait demandé aux autorités de Nouakchott de soutenir les efforts américains et ceux de Horst Köhler en vue de trouver «une issue heureuse» et rapide à ce dossier.

Une longue communication téléphonique a bien eu lieu, mercredi dernier, selon la très officielle Agence mauritanienne d'information (AMI), entre le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la coopération, Ismail Ould Cheikh Ahmed (présent à Genève), et le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires politiques, David Hale. Le responsable américain a surtout constaté que les négociations antérieures sont «bloquées depuis six ans pour un conflit qui dure depuis plus de 40 ans».

Pour rappel, en vue de mettre la pression sur l’ONU et les parties impliquées dans le dossier du Sahara, tout en montrant leur empressement, les USA ont voté une prorogation de six mois seulement du mandat de la MINURSO, contre une année comme de coutume.

Après le premier round des pourparlers de Genève, sur lequel Horst Köhler a décidé de faire un black-out médiatique quasi total en vue, dit-il, de l’aider à réussir dans sa mission, la dynamique politique semble sur la bonne voie puisqu’une autre table ronde a été prévue pour début 2019. Elle doit se tenir dans un délai ne dépassant pas les trois prochains mois car, pour les Américains, le temps urge.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 06/12/2018 à 22h16