Sahara marocain: les positions internationales mettent Alger dans l’embarras

Les drapeaux d'Algérie et du Maroc.

Les drapeaux d'Algérie et du Maroc. . DR

Revue de presseKiosque360. Après la table ronde de Genève autour du conflit régional créé autour du Sahara marocain, les positions de la communauté internationale confortent l’approche marocaine, balisent la voie à une solution politique et, du coup, mettent Alger dans l’embarras. Explications.

Le 17/12/2018 à 19h20

Incontestablement, la table ronde de Genève sur le conflit régional créé autour du Sahara marocain a servi d’indicateur à la communauté internationale pour se positionner objectivement par rapport à ce dossier et aux parties qui y sont directement concernées.

Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce dossier dans son édition de mardi 18 décembre, la Fédération de Russie a bien recadré les choses en qualifiant l’Algérie de partie concernée et impliquée dans ce conflit. Dans une interview accordée au site électronique Sputnik news, l’ambassadeur de Russie au Maroc, Valerian Shuvaev a fait savoir que “la Russie entretient des relations d’amitié au même niveau avec les parties du conflit, le Maroc et l’Algérie”. Ce qui explique, font remarquer les sources du quotidien, que la Russie considère désormais l’Algérie comme partie prenante du conflit, sans laquelle aucune solution ne peut être envisagée.

Pour sa part, l’Administration américaine a réaffirmé son soutien à l’initiative de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, appuyant la table ronde de Genève à laquelle l’Algérie était invitée en tant que partie concernée par le conflit et non pas en tant qu'observateur pays voisin.

De même, l’Espagne, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a estimé que la table ronde de Genève était un pas sur la bonne voie puisque toutes les parties impliquées dans ce conflit artificiel étaient présentes. Ce qui a mis un terme aux manœuvres de l’Algérie et du polisario, visant l’implication de l’Espagne dans ce dossier qu’elle avait clos par la convention tripartite de Madrid, d’autant que le rapport des Nations unies a bien déterminé le thème de la table ronde et les parties concernées, ajoute le quotidien.

Dans le même sillage, la France a également appuyé l’approche de Genève et l’implication des parties concernées en vue de trouver une solution politique, mettant un terme aux souffrances des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. 

Autant dire que la communauté internationale adhère à l’approche marocaine et son initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine, seule issue pour enterrer ce conflit qui n’a que trop duré.

Par Mohamed Younsi
Le 17/12/2018 à 19h20