Sahara: tractations sud-africaines à l'ONU

Cyril Ramaphosa, président sud-africain.

Cyril Ramaphosa, président sud-africain. . DR

L'Assemblée générale de l'ONU est appelée ce vendredi 8 juin à élire cinq nouveaux membres non permanents au Conseil de sécurité. L'Afrique du Sud, soutien inconditionnel du Polisario, fait du lobbying pour faire son entrée dans l'instance décisive de l'ONU. Décryptage.

Le 09/06/2018 à 07h32

La tension est au zénith ce vendredi du côté de l'East River, siège new-yorkais de l'ONU. Et pour cause, l'Assemblée générale de l'organisation est appelée à se choisir cinq nouveaux membres non permanents pour le Conseil de sécurité. L'Afrique du Sud, soutien inconditionnel du Front Polisario, est en train de démarcher pour décrocher son ticket d'entrée dans le select club des Quinze, permanents et non permanents.

Les tractations onusiennes de Pretoria interviennent alors que le président Cyril Ramaphosa a reçu mercredi dernier dans la capitale sud-africaine le chef du Polisario, Brahim Ghali, réitérant le soutien de son pays à la chimérique "RASD".

Pour rappel, le roi Mohammed VI avait reçu en audience l'ex-président sud-africain Jacob Zuma, le 30 novembre dernier à Abidjan, lors du 5e Sommet Afrique-UE. Cette audience historique avait ouvert la voie à un processus patient pour la normalisation des relations entre deux poids lourds de l'Afrique, le Royaume du Maroc et l'Afrique du Sud. Un processus qui sera désormais mis à l'épreuve si jamais Pretoria parvenait à intégrer le Conseil de sécurité.

Pour précision, l'entrée en fonction des cinq nouveaux membres est prévue en janvier pour un mandat de deux ans.

Outre l'Afrique du Sud, deux autres pays ont de grandes chances de siéger au sein du Conseil de sécurité: l'Allemagne et la Belgique.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 09/06/2018 à 07h32