Satellite marocain: Alger ordonne au Polisario de geler certaines de ses activités

Le satellite Mohammed VI-A.

Le satellite Mohammed VI-A. . DR

Revue de presseKiosque360. De peur de voir le Maroc se procurer des preuves des agissements malsains du Polisario dans les camps de Tindouf, Alger ordonne au front séparatiste de geler les opérations de ses milices.

Le 22/11/2017 à 06h53

Avec le lancement par le Maroc d’un satellite de renseignement de haute technologie, le Polisario et son sponsor algérien devront vraisemblablement changer de stratégie dans la gestion des questions internes à Tindouf. Et, si l’on en croit Assabah dans son numéro du mercredi 22 novembre, les premiers signes de ce revirement stratégique ont déjà été émis.

Ainsi, selon le quotidien, Alger aurait donné des consignes strictes aux dirigeants du Polisario pour leur demander d'éviter d'utiliser des armes face aux protestations de plus en plus acerbes au sein des camps de Tindouf. Le régime algérien craint, en effet, que le Maroc ne puisse récupérer des images qui prouveraient le traitement auquel ont droit les réfugiés dans ces camps, pour en faire un argument dans le conflit politique sur le Sahara marocain.

Les sources d’Assabah soulignent que le Polisario n’a pas tardé à se conformer à cette consigne, puisqu’il a déjà ordonné à ses milices de geler leurs activités.

En parallèle, Alger s’est engagée dans une véritable course contre la montre pour déployer des outils technologiques permettant de brouiller les signaux du satellite marocain et l’empêcher ainsi de prendre des images des camps, de leurs alentours ainsi que de la frontière maroco-algérienne.

Sur un autre volet, et en se basant sur des rapports d’organismes internationaux spécialisés, le journal confirme que le satellite que compte bientôt lancer l’Algérie depuis la Chine n’a pas seulement des objectifs civils. Preuve en est qu'Alger a prévu deux bases pour contrôler le satellite et traiter les données qu’il transmettra: l’une d’elles a effectivement une vocation civile, mais l’autre est clairement installée dans le but d’entrer dans une «guerre du renseignement militaire» avec le Maroc.

Par Khalil Ibrahimi
Le 22/11/2017 à 06h53