Sbihi répond au SWC:"Les ouvrages incitant au racisme bannis du SIEL"

Suite aux allégations du Dr. Shimon Samuels, directeur des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal (SWC), observatoire de l'antisémitisme basé à Los Angeles, qui affirme avoir adressé une lettre au ministre de la Culture Mohamed Amine Sbihi, lui reprochant l'exposition de livres à connotation antisémites au dernier Salon international de l’édition et du livre (SIEL), Le360 a fait réagir le ministre qui les a catégoriquement réfutées.

En effet, Amine Sbihi dément avoir été contacté cette année, ni par téléphone ni par courrier, par Shimon Samuels, contrairement à ce qu'avance ce dernier. Pour ce qui est des cent publications à connotation antisémite évoquées par Shimon Samuels, le ministre affirme que “les listes d’ouvrages présentés au Salon sont étudiées par une Commission spécialisée qui veille, avec rigueur, à éliminer tout ouvrage incitant à la haine, à la violence ou au racisme”. Et d'ajouter que “le Salon du livre et de l’édition de Casablanca est ouvert sur les cultures du monde et sur le dialogue fécond, est à mille lieux des clichés déformants que ces attaques laissent entendre”.

Selon la lettre de Shimon Samuels publiée sur le site de SWC, les éditeurs “les plus virulents et qui récidivent à chaque foire internationale du livre” ont été présents à la foire de Casablanca. Il s'agit d'éditeurs égyptiens, syriens et palestiniens qui ont ajouté, d'après les termes de la lettre, des textes à la littérature qui traîte du complot juif.

La participation de la Palestine en tant qu'invitée d'honneur ayant été mal vue par le Centre, le ministre de la Culture a déclaré à Le360: “Nous avons été particulièrement honorés d’accueillir la Palestine comme invitée d’honneur de ce Salon et, à cet égard, la Palestine a donné une belle leçon de volonté de coexistence et de vivre ensemble”. Et au ministre de rappeler que “le Maroc, à travers son histoire, a pu forger un modèle de cohabitation entre les cultures et les religions qui a fait que la société marocaine n’a jamais dégagé une quelconque tendance au racisme ou à l’antisémitisme. Les attaques injustifiées et récurrentes de monsieur Samuels ne peuvent s’expliquer que par son animosité à l’égard du Maroc et par sa volonté de porter atteinte à son modèle de tolérance et d’ouverture”.