Sefrou: le gouverneur traîne le maire PJD de la ville devant la justice

Décision de justice

Décision de justice . Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le torchon brûle entre le gouverneur de Sefrou et le président du Conseil municipal de la ville. Ce dernier aurait délivré une autorisation de construire sans daigner passer par la Commission ad-hoc.

Le 04/07/2016 à 21h00

Une transaction douteuse serait à l'origine du différend entre le gouverneur de Sefrou et le président du Conseil municipal de la ville. Selon le quotidien arabophone Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 5 juillet 2016, le président du Conseil municipal, relevant de la formation du PJD, a remis à un membre dirigeant du MUR une autorisation de construire, malgré l'avis défavorable d'une commission. Selon des documents cités par le journal, Jamal Filali a ainsi autorisé une société commerciale et touristique, appartenant à son «frère» au PJD et au MUR, à construire un complexe commercial sur un terrain relevant des Habous, ce qui a amené le gouverneur de Sefrou à recourir à la justice qui entend se pencher sur ce dossier dès le 20 juillet courant. D’ailleurs, ajoute la même source, le propriétaire du projet a accordé le droit d’utilisation des vingt-six locaux commerciaux aux bénéficiaires, en dépit des mises en garde du gouverneur et bien qu’une partie de ce complexe commercial soit construite sur une zone non aedificandi (ne pouvant recevoir un édifice) Selon la défense du gouverneur, l’autorisation est nulle et non avenue, en vertu de sa violation des règles et procédures en vigueur, notamment de l’article 17 du décret relatif aux modalités de construction et stipulant que tout grand projet doit être soumis, pour autorisation, à la Commission mixte composée de différentes instances dont la province, l’urbanisme et la municipalité.Et le journal d’expliquer que cette commission est seule compétente pour accorder les autorisations à ce genre de projets, ce qui n’a pas été le cas, en l'occurrence, dans la mesure où le président du Conseil a délivré cette autorisation en appliquant des dispositions juridiques annulées le 24 mai 2013.

Par Mustapha Nouri
Le 04/07/2016 à 21h00