Service militaire: une école de la citoyenneté

Des miltaires.

Des miltaires. . DR

Revue de presseKiosque360. Après sa suspension il y a douze ans, le service militaire est relancé aujourd’hui en tant que chantier national pour former les jeunes, les qualifier et forger leur personnalité dans une école de la citoyenneté. L’objectif est de les préparer à relever les défis qui se profilent.

Le 19/04/2019 à 19h09

«Le service militaire est une école de la citoyenneté». C’est sous ce titre que le quotidien Al Ahdath Al Maghribia publie, dans son édition du week-end des 20 et 21 avril, un spécial sur ce chantier national relancé en 2019 après sa suspension en 2006. Ce service, rappelle le quotidien, a été suspendu à cette époque pour lancer d’autres programmes de développement, notamment l’initiative national du développement humain (INDH) et consolider l’édifice démocratique, renforcer le volet social et asseoir la justice sociale.

Ces politiques publiques ont été ainsi mises en œuvre après des années marquées par la guerre sur le front du sud jusqu’au début des années quatre-vingt-dix et le processus de paix initié par la suite par les Nations unies en vue d’aboutir à une solution politique au conflit du Sahara marocain.

Rappelant ce constat historique, le quotidien souligne que le lancement du service militaire aujourd’hui a été décidé suite à un diagnostic de la situation générale dans le pays. Ce diagnostic, poursuit le quotidien, a été mis en avant par le souverain lors de son discours à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du parlement pour annoncer le retour du service militaire dans une nouvelle conception.

«Le service militaire renforce le sentiment d’appartenance nationale. Il permet aussi de bénéficier d’une formation et d’un entrainement qui offrent des opportunités d’insertion socio-professionnelle aux conscrits capables de faire valoir leurs compétences, leur sens de l’engagement et des responsabilités. A cet égard, il faut souligner que tous les Marocains concernés par le service militaire, sans exception, sont égaux en la matière et ce, indépendamment de leur classe sociale, de leurs diplômes et de leur niveau d’instruction», a souligné le souverain à l’occasion de l’ouverture de la première année de la troisième année législative de la dixième législature.

C’était ainsi que la feuille de route a été tracée par le roi Mohammed VI pour être validée ensuite par les conseils du gouvernement et des ministres pour lancer l’école de la citoyenneté. Celle-ci est ouverte, selon les dispositions en vigueur, aux jeunes âgés entre 19 et 25 ans pour suivre des formations, des qualifications et apprendre des métiers qui favoriseront leur insertion dans le monde du travail.

En fait, le service militaire est une école civile et professionnelle qui renforcera également le sentiment d’appartenance à la nation, ses symboles et ses institutions, a fait savoir Abderrahmane Mekkaoui, expert dans les affaires militaires et stratégiques, dans une interview accordée au quotidien. Et de souligner que la communication au cours de la formation devait s’articuler autour des problématiques soulevées par les jeunes.

En fait, poursuit le quotidien, cette formation militaire d’une durée de douze mois permettra aux jeunes d’acquérir des compétences, des formations solides et des avantages. En plus d’une prise en charge complète, les appelés au service militaire bénéficieront d’indemnités mensuelles, selon leur grade. Les officiers auront droit à une solde de 2.100 dirhams, alors que les sous-officiers toucheront 1.500 dirhams. Quant aux hommes de troupe, leur solde mensuelle sera de 1.050 dirhams. Une indemnité supplémentaire de 300 dirhams mensuellement sera accordée aux appelés qui serviront dans les zones du Sud du royaume. De même, les appelés au service militaire seront totalement pris en charge en ce qui concerne l’hébergement, la restauration, le transport et les frais d’entretien personnel. A la fin de la formation, les conscrits bénéficieront des attestations dans les spécialités où ils seront formés. 

Par Mohamed Younsi
Le 19/04/2019 à 19h09