Social. Gouvernement-syndicats: le dialogue de sourds

Une précédente rencontre entre l'Exécutif, les syndicats et le patronat.

Une précédente rencontre entre l'Exécutif, les syndicats et le patronat. . DR

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, vient d'annoncer la reprise du dialogue social avec les syndicats les plus représentatifs, en espérant dépasser la situation de blocage qui prévaut depuis plusieurs mois.

Le 21/10/2018 à 14h19

C'est lors du Dialogue interne de son parti, le PJD, tenu samedi 20 octobre à Bouznika, que Saâd-Eddine El Othmani a annoncé la la reprise du dialogue social durant la semaine prochaine. Le chef du gouvernement a formulé l'espoir de trouver un terrain d'entente avec les centrales syndicales.

Le dernier round du dialogue social, tenu fin avril dernier, a consacré la mésentente entre le gouvernement et les syndicats, surtout au sujet de la hausse des salaires et des allocations familiales proposée par l'Exécutif (400 dirhams sur trois ans).

Cette fois, les syndicats iront au prochain round du dialogue social en rangs dispersés. Et pour cause, l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), proche du parti de l’Istiqlal (PI), a accepté l'offre du gouvernement. L'UGTM justifie son accord par la situation générale qui prévaut dans le pays, marquée par des tensions sociales à cause des augmentations successives des prix.

En revanche, l'Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT) opposent un niet catégorique, appelant à présenter une offre spéciale pour le secteur privé, englobant des secteurs qui emploient de larges catégories de la population.

El Othmani aura du mal à convaincre ces deux syndicats du bien-fondé de son offre. Les négociations risquent d'échouer et le dialogue social de stagner.

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Par Khalid Mesfioui
Le 21/10/2018 à 14h19