Tindouf: la jeune Espagnole d'origine sahraouie, Maloma Morales, hospitalisée suite à une tentative de suicide

Maloma Morales. 

Maloma Morales.  . DR

La jeune Espagnole d'origine sahraouie, séquestrée et mariée de force à Tindouf, a été admise dans un hôpital de Rabouni après avoir tenté de se suicider en avalant du raticide. Sa famille adoptive en Espagne interpelle le gouvernement Rajoy.

Le 10/08/2017 à 11h45

"Les jours de la jeune Espagnole d'origine sahraouie, Maloma Morales, sont en danger", alerte sa famille adoptive depuis Séville. "Nous avons reçu ce matin un appel d'un médecin à l'hôpital Rabouni, nous informant que la jeune fille a été admise après avoir ingurgité volontairement du poison destiné à tuer les rongeurs", indique la famille de la victime, citée par l'agence de presse espagnole "EFE".

"Nous demandons au gouvernement d'agir avec force pour libérer notre fille, après cette tentative de suicide", insiste José Morales, père de Maloma, interdite de retour dans sa ville d'adoption Séville depuis un voyage effectué en décembre 2015 à Tindouf où elle a été séquestrée et mariée de force.

Les parents de Maloma appellent à des "mesures immédiates" de la part du gouvernement central espagnol, avertissant que leur fille adoptive préfèrerait se donner la mort que d'avoir à subir l'humiliation et "un harcèlement constant" de la part des matons de Tindouf.

"Le gouvernement espagnol est pleinement conscient de la situation de notre compatriote, mais celle-ci reste sans protection et abandonnée par la classe politique de notre pays", déplore la famille Morales, exhortant le gouvernement Rajoy à prendre des mesures "décisives" contre le Polisario pour l'amener à relâcher leur fille.

Selon une des fondatrices de la plateforme "Free Mahyuba" (Liberté pour Mahjouba), 150 cas de filles retenues contre leur gré dans le désert algérien ont été recensés. Ayant bénéficié du programme "Vacaciones en paz" (Vacances en paix), ces filles ont grandi dans des familles adoptives espagnoles. Chaque année, ce programme permet à des milliers d´enfants d’échapper à un désert inhospitalier pour profiter durant quelques jours du bien-être occidental.

Ces filles n´ont pas choisi de faire partie de ce programme détourné de son objectif initial pour être instrumentalisé à des fins de propagande pro-séparatiste. Concernant ces 150 filles, l´opinion publique connaît la rétention de quelques-unes: Maloma, Toufa, Hurria, Hakima, Naima, Koria, Daya, Nahjiba.

Par Ziad Alami
Le 10/08/2017 à 11h45