Tindouf: le Polisario face au spectre d'une insurrection civile

Il est désormais impossible de continuer à cacher les cas de Covid-19 dans les camps de Lahmada.

Il est désormais impossible de continuer à cacher les cas de Covid-19 dans les camps de Lahmada. . Dr

Revue de presseKiosque360. "L'initiative sahraouie pour le changement", lancée par d'anciennes figures de proue du Polisario, continue de donner des insomnies aux séparatistes. Des réunions de coordination ont eu lieu en Mauritanie et en Espagne. Le point.

Le 11/12/2017 à 19h53

Le Polisario doit cesser de vendre de l'illusion aux populations de Tindouf et leur parler un langage de vérité. C'est le grand message que véhiculent, ces derniers jours, les partisans de "L'initiative sahraouie pour le changement", agacés de voir les chefs séparatistes transformer leurs défaites en victoires.

Al Ahdath, dans son édition de ce mardi 12 décembre, affirme que même les médias pro-Polisario n'arrivent plus à cacher la vérité, surtout après les déconvenues des séparatistes lors du sommet Union africaine-Union européenne, à Abidjan.

Le journal explique que les initiateurs de ce mouvement contestataire ont multiplié, récemment, les rencontres de coordination en Espagne (Majorque et Algésiras) et en Mauritanie, deux pays où les mécontents du Polisario trouvent refuge.

Les anciens responsables à l'origine de cette initiative appellent la direction du Polisario à changer de discours et à essayer d'entrer en contact avec le Maroc pour mettre fin à un conflit qui n'a que trop duré. Ils n'omettent cependant pas de mettre en garde contre une situation explosive où les chefs séparatistes continuent de s'enrichir, alors que les camps deviennent de plus en plus invivables.

Rappelons que cette initiative a été lancée par un groupe de personnalités sahraouies, dont Haj Ahmed Barkallah qui n'est autre que le frère de Boukhari, et Oulad Moussa, frère de Mhamed Khaddad.

Selon Al Ahdath, les responsables polisariens s'activeraint pour circonscrire ce mouvement et le tuer dans l'œuf, mais le débat sur la gestion du Front et les dérives de la direction semble, cette fois, bien lancé.

Par Moncef El Fassi
Le 11/12/2017 à 19h53