Tindouf: Les jeunes interpellent Ban Ki moon

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Revue de presseKiosque360. Le dernier rapport de Ban Ki moon sur le Sahara n'a pas fait des mécontents qu'au Maroc. Les habitants des camps du Tindouf, surtout la jeunesse, otages du Polisario, estiment que le rapport est injuste.

Le 27/04/2014 à 21h24

Dans son édition de ce lundi 28 avril, Al Massae écrit que le "Mouvement des jeunes pour le changement", né dans les camps de Tindouf, a qualifié d'injuste le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU Ban Ki moon. Le mouvement a tiré également à boulets rouges sur le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) responsable, selon lui, des conditions de vie chaotiques des sahraouis séquestrés dans les camps du Polisario. Al Massae ajoute que la jeunesse sahraouie a critiqué, dans un communiqué adressé au SG de l'ONU, son indifférence face aux crimes commis par le Polisario et l'Algérie contre les réfugiés sahraouis privés des conditions de vie les plus basiques.

Le HCR pointé du doigt

Le Mouvement des jeunes pour le changement a accusé également Ban Ki moon de ne pas prendre au sérieux les revendications des habitants des camps de Tindouf, interdits de se déplacer et de faire du commerce. Il a aussi attiré l'attention sur un certain nombre de données erronées que le HCR aurait transmises au secrétaire général de l'ONU. De fausses informations qui servent en premier lieu les intérêts du Polisario. Toujours dans ce registre, Al Ahdath Al Maghribiya rapporte que le HCR a signifié à la jeunesse sahraouie qu'il n'y a pas de cadre juridique permettant de protéger les réfugiés des camps de manière individuelle car ils sont en état d'exode collectif. Cette absence de législation fait qu'ils ne peuvent même pas rallier le Maroc via les instances de l'ONU. Al Ahdath affirme que la contestation des séquestrés du camp de Tindouf est montée d'un cran suite à la répression de plusieurs manifestations organisées par les opposants au front Polisario. Les sorties médiatiques du Mouvement des jeunes et les multiples appels au ralliement à la mère patrie ont sorti la direction du Polisario de ses gonds.

Depuis plusieurs mois, les camps du Polisario, véritable mouroir dans le désert algérien, vivent au rythme du ras-le-bol d'une jeunesse qui aspire à la liberté. Et qui en a surtout marre de la mainmise de la bande de Rabouni. Récemment, c'est cette jeunesse qui en a fait voir de toutes les couleurs à la direction du Polisario via plusieurs initiatives dont la plus symbolique a été de hisser le drapeau marocain dans plusieurs camps. La communauté internationale est appelée à assumer ses responsabilités pour mettre fin au drame que vivent les populations des camps de la honte.

Par Fatima Moho
Le 27/04/2014 à 21h24