Tindouf: vives tensions dans les camps à cause de…l’or

Camps de Tindouf. 

Camps de Tindouf.  . DR

Revue de presseKiosque360. Les gros bonnets du Polisario ont strictement interdit, et de façon musclée, aux pensionnaires des camps de Lahmada de s’adonner à la petite prospection minière. Une éviction très intéressée qui a créé une nouvelle gronde chez les séquestrés de Tindouf.

Le 29/03/2018 à 23h26

C’est une récente mode dans le désert saharien que de s’adonner, à l’aide d’un détecteur de minerais, à la petite prospection. Une activité plus ou moins lucrative qui pourrait rapporter gros aux plus chanceux qui arrivent à dénicher des pépites d’or ou des pierres précieuses, dont parfois un diamant.

Cette activité très prisée ces derniers temps en Mauritanie a mis la puce à l’oreille des dirigeants du Polisario, connus pour leur appétit du gain, qui se sont immédiatement rués à leur tour dans cette activité. Ils seront suivis par certains jeunes des camps de Tindouf qui y ont vu un créneau pour mettre fin un tant soit peu à leur extrême pauvreté.

Mal leur en a pris, puisqu’en concurrençant leurs geôliers, ils ont été sévèrement tancés. Et c’est peu dire, car comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 30 mars, les réseaux sociaux dans les camps de Tindouf font état de tortures subies par nombre de ces jeunes, dont certains ont même essuyé des tirs à l’arme automatique pour s’être aventurés dans des zones où prospectaient certains dirigeants du Polisario, particulièrement dans la région de Mijik, derrière le mur marocain de sécurité.

Les familles des victimes ont vivement protesté contre ces maltraitances, ce qui a obligé les milices polisariennes à sévir contre ces protestataires, dont certains ont été dépouillés de tous leur biens en guise de représailles. Une vive tension est actuellement perceptible à Tindouf, selon des messages vocaux échangés sur les réseaux sociaux par les populations séquestrées.

Pour rappel, la semaine dernière, plusieurs militaires du Polisario ont été arrêtés par l’armée mauritanienne dans le nord du pays, en flagrant délit de prospection illégale. Ils sont toujours détenus par la police mauritanienne dans la ville de Zouérate.

Par Mohammed Ould Boah
Le 29/03/2018 à 23h26