Un crash qui atteste de la "connivence avérée" de l'Algérie avec le Polisario

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Encore une fois, la connivence du pouvoir algérien avec les séparatistes du "Polisario" devient avérée et s’est précisée davantage, mercredi, avec le crash d’un avion de l'armée de l'air algérienne près d’Alger, alors qu’il devait se rendre à Tindouf, dans le sud-ouest du pays.

Le 12/04/2018 à 11h35

En effet, au moins 30 membres des séparatistes du "Polisario", dont d'anciens responsables de l'organisation fantoche, se trouvaient à bord de l’appareil qui s’est écrasé dans le périmètre de la base de Boufarik, faisant au moins 257 morts, selon un responsable du Front de Libération Nationale (FLN) au pouvoir et des sources du "Polisario". Parmi ces soi-disant responsables figurent Mohamed Laghdaf, alias "Bujumbura", connu pour être l'un "des grands hommes de la sécurité du Polisario" et cheikh Doua Ould Boussif qui a occupé, de son vivant, plusieurs postes clés au sein du front, dont celui de membre de la représentation du "Polisario" à Alger et de responsable du Croissant Rouge à Alger et à Oran.

De l’avis de nombreux observateurs, cet accident a ainsi mis à nu les agissements des généraux algériens et l’implication militaire directe d’Alger dans la formation, l’entraînement et l’approvisionnement des milices du Polisario. Sinon, que font ces membres des séparatistes dans un avion militaire de l’armée de l’Air algérienne ? s’interrogent-ils, en soutenant que l’Algérie a de tout temps abrité des centres de formation et d’entraînement des membres Polisario, renvoyés ensuite, à bord d’avions militaires, dans les camps de Tindouf.

Force est de souligner qu’avec cette nouvelle preuve, qui ne manquera pas de mettre à mal la diplomatie algérienne, sa position officielle et les propos qu’Alger a toujours tenus à propos de ce différend artificiel, le pouvoir algérien ne peut plus indéfiniment continuer à se soustraire de ses "lourdes responsabilités" dans ce conflit entretenu autour de la marocanité du Sahara et à démentir qu’il est la principale partie prenante de l’un des plus anciens conflits du continent africain. Un fait avéré que plusieurs pays, juristes, responsables, défenseurs de droits humains et ONG des quatre coins du monde reconnaissent, en soutenant que l’implication d’Alger répond à une visée hégémonique et expansionniste d’un régime aux abois manipulé par les militaires.

C’est dans ce cadre que plusieurs experts ont indiqué que depuis l’éclatement de ce conflit artificiel, l’Algérie a été le principal acteur dans ce conflit et le premier soutien de la thèse séparatiste du "polisario". "L’Algérie est le plus important défenseur diplomatique, militaire et financier du polisario", relèvent-ils, en ajoutant que "ce conflit n’aurait pu exister sans l’implication directe de l’Algérie".

D’aucuns d’ailleurs mettent en garde la communauté internationale que l’annexion du Sahara et l’obtention d’une débouchée sur l’Atlantique ont toujours fait partie de visées aussi inavouables qu’inavouées du pouvoir algérien qui a été toujours manipulé par l’appareil militaire. Le "polisario" devient alors, pour les tenants du pouvoir en Algérie, un instrument de prédilection pour réaliser leurs desseins sataniques expansionnistes.

Convaincu des visées hégémoniques de son voisin algérien, le Maroc a de tout temps averti la communauté internationale et l’ONU de l’implication sûre et qui ne souffre d’ailleurs d’aucune équivoque de l’Algérie dans le conflit du Sahara marocain, juste pour contrarier son intégrité territoriale et son développement.

La dernière fois en date est le message adressé par SM le Roi Mohammed VI au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lui signifiant la responsabilité "flagrante" de l’Algérie dans ce conflit artificiel, en soutenant le front séparatiste du "Polisario" qui opère à partir du territoire algérien.

"L’Algérie a une responsabilité flagrante. L’Algérie finance, l’Algérie abrite, l’Algérie arme, l’Algérie soutient diplomatiquement le Polisario", insiste le Souverain dans ce message clair qui a pour but d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les derniers mouvements de troupes effectués par les miliciens du +Polisario+ dans la zone tampon, en place depuis le cessez-le-feu de 1991.

Le Maroc a depuis toujours apporté des preuves tangibles de cette implication qu’Alger persiste encore à nier, en se dérobant de ses responsabilités vis-à-vis de ce conflit du Sahara qui n’a que trop perduré. En atteste, des images fournies par un satellite marocain montrant que, depuis plusieurs semaines, des éléments du «Polisario », dont le Quartier Général est établi à Tindouf, en territoire algérien, ont installé des bases permanentes situées à l’Est du mur de défense marocain.

Une implication qui a été clairement soulignée dans la dernière résolution du Conseil de sécurité prorogeant d’un an le mandat de la Minurso, et qui a appelé les Etats voisins à faire des contributions importantes au processus politique. C’est pour dire que l’Algérie ne peut plus se cacher derrière son pseudo statut d’observateur et doit s’asseoir autour de la table des négociations et y contribuer pleinement pour mettre en œuvre le mandat du Conseil de Sécurité.

Par Hamid Aqerrout (MAP)
Le 12/04/2018 à 11h35