Un dirigeant du PJD: «Benkirane ne reviendra jamais»

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. La question du troisième mandat pour Benkirane à la tête du PJD continue de diviser le parti. Ses partisans tablent encore sur le Congrès national, tandis que les autres affirment que son sort est définitivement scellé. «Il ne reviendra jamais», assure un ministre de la Lampe.

Le 29/11/2017 à 20h12

Après avoir perdu la bataille de la réforme des statuts du parti devant le Conseil national, réforme qui devait baliser la voie à Benkirane pour un troisième mandat, ses partisans misent encore sur le Congrès national, prévu les 9 et 10 décembre, pour sauver le navire de l’ancien chef du gouvernement. Ainsi, les pro-Benkirane évoquent la souveraineté du Congrès national et ses prérogatives, en tant que haute instance du parti. En revanche, les autres affirment et réaffirment que le huitième congrès du parti n’abordera que les questions déjà approuvées par le Conseil national. Pour ce qui est de l'amendement de l’article 16 qui devait permettre à Benkirane de rempiler ou de l'amendement de l’article 37 pour chasser les ministres du secrétariat général du parti, la bataille a été perdue par le clan Benkirane, fait remarquer un ministre du parti et membre du secrétariat général, cité par Assabah dans son édition de ce jeudi 30 novembre. Et d'ajouter que l’ancien chef du gouvernement «n’a pas bien analysé la scène politique». «C’est fini», déclare-t-il.

Le ministre en question a, de plus, traité les partisans de Benkirane «d'activistes des réseaux sociaux, emportés par les passions». Le leader du PJD a ainsi rendu la monnaie de sa pièce à Benkirane qui avait qualifié ses partisans actifs sur les réseaux sociaux de «Sgouâa», soit de «cancres». Benkirane est ainsi attaqué avec ses «propres armes».

Pour sa part, le quotidien Akhbar Al Yaoum, réputé proche du clan Benkirane, affirme que «le PJD sort d’une discorde politique, pour en entamer une autre au niveau juridique», à quelques jours de son Congrès national. Le quotidien braque ses projecteurs sur l’assemblée générale qui aura le dernier mot, en tant qu’instance suprême du parti chargée d'en réformer les statuts. Pour le quotidien, la porte n’est pas définitivement fermée. D’ici là, le sujet continuera de faire les choux gras des médias. 

Par Mohamed Younsi
Le 29/11/2017 à 20h12