Un magazine panaméen s’interroge sur la «pertinence» d'autorisation d'une «ambassade» du Polisario

Le Panama a ouvert une ambassade à Rabat pas plus tard qu'en avril 2014, après la rupture de ses relations avec la pseudo-"RASD".

Le Panama a ouvert une ambassade à Rabat pas plus tard qu'en avril 2014, après la rupture de ses relations avec la pseudo-RASD. . dr

Le magazine panaméen «Portada» s’interroge sur la décision de l’actuel président, Juan Carlos Varela, d’autoriser la réouverture à Panama d’une «ambassade» de la «RASD», encore que cette entité qui, plus est, est impliquée dans des actes terroristes, n’ait pas les attributs d’«Etat».

Le 25/02/2016 à 18h01

La réouverture d’une «ambassade» du Polisario à Panama, au début de janvier 2016, revient au-devant de l’actualité. Dans un article fleuve consacré à cette décision controversée, sous ce titre critique «Panama impliquée dans le conflit saharien», le magazine «Portada» s’étonne que cette initiative soit prise sous le mandat du président Juan Carlos Varela, celui-là même qui, du temps où il était ministre des Affaires étrangères, s'était prononcé pour sa fermeture en 2014!

Une incohérence d’autant plus criante et problématique que la réouverture, au début de janvier 2016, de cette «ambassade» polisarienne est intervenue simultanément avec l’ouverture de l’ambassade du royaume du Maroc à Panama, lors d’une première visite effectuée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar.

Une décision incohérente, voire «dissonante» quand on sait, relève le magazine panaméen, que la majorité des pays latino-américains, refusent de reconnaître la «RASD» pour la simple raison que cette entité ne possède pas les attributs d’un «Etat».Le magazine panaméen en veut pour exemple la Colombie, le Costa Rica, l’Argentine, le brésil, le Chili, le guatémala, le Paraguay, le Pérou, la république Dominicaine, et la quasi-totalité des Iles Caraïbes.

«Il est vrai que la RASD est reconnue par une trentaine de pays africains, mais ce n’est pas le cas pour l’ONU, l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada», relève encore le magazine «Portada» en déplorant la décision de Panama de s’inscrire en faux contre la position de la communauté internationale.

Une décision qui serait d’autant plus embarrassante pour Panama que le Front Polisario est impliqué dans des actes de prises d’otages spectaculaires, sans oublier sa compromission avec les groupes terroristes actifs dans la région sahélo-saharienne, indique encore le magazine.

Par Ziad Alami
Le 25/02/2016 à 18h01