Un nouveau "séisme" à cause des projets de "Marrakech, cité du renouveau permanent"?

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Revue de presseKiosque360. Faut-il s'attendre à un nouveau séisme semblable à celui que nous avons vécu à cause du retard pris par les projets de développement d'Al Hoceïma? La presse nationale signale cette fois une forte activité "sismique" du côté de Marrakech. Les détails.

Le 07/12/2017 à 20h02

Responsabilité et reddition des comptes. Cela semble être désormais la première règle en vigueur pour les responsables qui se voient confier des projets structurants pour le pays et son développement.

Après "Al Hoceïma Manarat Al Moutawassit", qui a coûté leurs postes à quatre ministres et plusieurs hauts responsables, la presse évoque l'éventualité d'une affaire similaire à cause des projets non aboutis à Marrakech, dans le cadre du programme "Marrakech, cité du renouveau permanent".

Selon Al Akhbar, dans son édition de ce vendredi 8 décembre, les projets entrant dans ce programme devaient être livrés à la fin de l'année 2017, mais cela ne sera pas possible. Il faudrait un délai de deux années supplémentaires, au moins, pour voir le projet se concrétiser.

Selon le journal, ce retard a poussé le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, à convoquer à Rabat le wali de la région Marrakech-Safi, Abdelfattah Lebjioui, ainsi que le maire PJDiste Larbi Belkaid, en plus des responsables des services extérieurs en poste dans la ville ocre.

Al Akhbar ajoute que les responsables en question avaient passé le week-end dernier dans leurs bureaux pour préparer cette entrevue avec le ministre de l'Intérieur qui a tout l'air du début d'un grand scandale.

Selon les sources du journal, les projets de "Marrakech, cité du renouveau permanent" n'ont pas abouti pour plusieurs raisons: l'absence d'études avant le lancement des projets, la surestimation des coûts et le fait que tous les projets aient été confiés à une seule société en l'absence de concurrents.

Al Ahdath évoque le même sujet, mais affirme que le ministre de l'Intérieur a déjà rencontré lesdits responsables, mercredi 6 décembre, pour une première entrevue qui pourra être suivie par d'autres, plus poussées, pour examiner les raisons du retard des projets de développement de la ville ocre. Avant, éventuellement, de sanctionner tous ceux qui ont failli à leur mission pour ce programme dont les conventions ont été signées devant le roi, début 2014, et qui ont mobilisé un budget global de 6.5 milliards de dirhams.

Par Moncef El Fassi
Le 07/12/2017 à 20h02