Une ONG italienne relance l’appel au recensement de la population séquestrée

Sara Baresi (à droite), présidente de l'ONG italienne de défense des Droits de l'Homme (Portea).

Sara Baresi (à droite), présidente de l'ONG italienne de défense des Droits de l'Homme (Portea). . dr

A Genève où elle participe à la 39ème session du Conseil des Droits de l'Homme, Sara Baresi, présidente d’une ONG italienne, s’est indignée que le recensement de la population de Tindouf n’ait toujours pas eu lieu, malgré l’appel du Conseil de sécurité pour l’enregistrement des séquestrés.

Le 24/06/2015 à 16h00

La revendication du recensement de la population de Tindouf revient avec insistance au-devant de la scène internationale. C’est ce qui ressort en tout cas des échos en provenance de Genève, où se poursuivent les travaux de la 39ème session du Conseil des Droits de l’Homme. Selon le site d’information italien, «etalia.net», cette revendication a été relancée par la présidente de l’ONG italienne PROTEA, chargée de la défense des Droits de l'Homme, et particulièrement de celui des femmes victimes de mariages précoces, de mariages forcés et de violences sexuelles.

Présentant une étude réalisée par un collectif d’ONG internationales, Women’s Aid, sur les moyens de faire face aux mauvais traitements infligés aux femmes, l’activiste italienne, Sara Baresi, s’est indignée que le recensement de la population séquestrée à Tindouf n’ait pas encore lieu, malgré les appels répétitifs adressés par le Conseil de sécurité à l’Algérie et au Polisario. 

Le collectif d’ONG, qui se prépare à lancer une campagne internationale sous le slogan «Je suis une fille, pas une brute», a exprimé sa profonde inquiétude quant aux informations provenant de Tindouf faisant état d'humiliations infligées au quotidien aux femmes sahraouies. « Dans de nombreuses situations, malheureusement, on ne peut pas savoir les cas de violences, de décès, de mariages précoces ou forcés, de disparitions (…). Ces pratiques sont devenues, hélas, monnaie courante à Tindouf où les règles élémentaires des Droits de l’Homme sont piétinées de manière routinière, dont le droit à l’éducation, à la liberté d’expression, le droit au choix», a relevé l’activiste italienne, déplorant que la communauté internationale ne fasse pas assez pour soustraire les femmes sahraouies séquestrées à des pratiques indignes de notre époque.

Par Ziad Alami
Le 24/06/2015 à 16h00