Une tempête politique souffle sur le ministère de Bassima Hakkaoui

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Revue de presseKiosque360. Le décès, dimanche dernier à Rabat, d’un non-voyant tombé accidentellement du toit du ministère de la Famille et de la solidarité, continue de susciter des remous. Plusieurs partis politiques sont montés au créneau pour demander des clarifications à Bassima Hakkaoui.

Le 09/10/2018 à 22h40

Le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani a tenu, lundi dernier, une réunion avec Bassima Hakkaoui, ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition de 10 octobre, les deux membres du gouvernement et du PJD ont abordé les détails de la chute mortelle dont a été victime un non-voyant diplômé-chômeur, qui était en sit-in sur le toit du ministère de Hakkaoui.

Après cette réunion, la ministre a sorti deux communiqués. Dans le premier, elle annonce l’annulation de la cérémonie de remise du prix d’excellence qui honore, chaque année, une femme marocaine sortant du lot. Cette cérémonie était prévue ce mercredi 10 octobre.

Dans le second communiqué, Bassima Halkkaoui précise que, suite au dialogue tenu le 26 septembre dernier, au siège de son ministère, avec les représentants de la Coordination nationale des non-voyants diplômés-chômeurs, ces derniers ont choisi le bras de fer. Selon elle, le même jour, les non-voyants préalablement en sit-in à l’entrée du ministère ont fini par profiter de l’absence du personnel pour défoncer la porte principale externe, puis certaines portes en verre à l’intérieur pour accéder au toit de l’édifice.

Ces explications ne semblent pas convaincre certains partis, de l’opposition (PAM et Parti marocain libéral) comme de la majorité (USFP), qui ont adressé des questions orales à Bassima Hakkaoui, exigeant des explications et une «enquête afin que la vérité soit faite» sur ce décès accidentel.

Intraitable à l’égard de la politique sociale menée jusqu’ici par le PJD, surtout en ce qui concerne la frange à besoins spécifiques, le quotidien Al Akhbar de ce 10 octobre conclut que Adelilah Benkirane avait versé des larmes de crocodiles face aux non-voyants avant de les abandonner, alors que Bassima Hakkaoui les accuse aujourd’hui d’avoir mis son ministère en ruines.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 09/10/2018 à 22h40