USFP: la voie est libre devant Lachgar pour un deuxième mandat

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Revue de presseKiosque360. Driss Lachgar est bien parti pour se succéder à lui-même à la tête de l’USFP. C’est ce qui ressort de la réunion de la commission administrative du parti, tenue samedi et qui a fixé la date du prochain congrès entre le 19 et le 21 mai.

Le 05/02/2017 à 23h23

Driss Lachgar est pratiquement assuré de reprendre les rênes de l’USFP. Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du lundi 6 février. Le premier secrétaire qui a pu, le temps d’un mandat, écarter tous ses rivaux potentiels, part à la conquête du poste presque en candidat unique. C’est ce qui ressort de la dernière réunion de la commission administrative, le plus haut organe décisionnel du parti, tenue le 4 février.

En effet, estime le journal, le clan de feu Ahmed Zaidi qui lui disputait le leadership au sein du parti a été, pour ainsi dire, liquidé. De même que les partisans de Fathallah Oualalou, ancien ministre de l’Economie et des finances et l’un des quatre candidats au poste il y a quatre ans lors du 9e congrès, se sont éclipsés de la scène partisane. Quant au dernier rival, Habib El Malki, le premier secrétaire a pu s’assurer son alliance en lui permettant d’accéder à la présidence de la première Chambre, malgré le fait que l’USFP n’y compte que 20 sièges.

C’est pour dire, affirme le journal, que rien n'empêche plus le premier secrétaire sortant de briguer un nouveau mandat, sauf peut-être quelques semaines qui nous séparent de la date du congrès, fixée aux 19, 20 et 21 mai prochains. Pour rappel, lors du dernier congrès, la lutte pour le poste a été si acharnée que le parti en est sorti fortement divisé.

C’est justement, observe le journal, dans ce contexte que le premier secrétaire sortant a pris la tête d’un parti affaibli par quelque 13 ans de participation au gouvernement et les divisions entre les clans. Ce qui a fait dire à Driss Lachgar que le début de son mandat ressemble au temps de la fondation de l’USFP, et que lui et les autres dirigeants en sont les seconds fondateurs.

De plus, au moment où Driss Lachgar a pris la tête du parti, poursuit le journal, l’USFP était attaqué de toutes parts à tel point qu’aucune autre formation politique n’a jamais fait l’objet d’une pareille campagne de dénigrement. Cela d’autant que le parti lui-même s’est beaucoup relâché, ses organisations étaient paralysées et il n’existait presque plus de rapports entre ses militants et leur base sociale.

Tout cela fait dire à l’actuelle direction, estime le journal, que le parti est revenu de très loin. Par ailleurs, les réseaux familiaux qui faisaient la pluie et le beau temps au sein du parti ont été neutralisés. Les militants sont, aujourd’hui, tous traités sur le même pied d’égalité et les instances du parti ont repris le pouvoir que leur confèrent les statuts. C’est un parti, note le journal, qui ne reconnaît plus d’autres mérites que la compétence, le travail du terrain et la proximité avec les citoyens.

Par Amyne Asmlal
Le 05/02/2017 à 23h23