Vidéo. Désaccords avec le PJD, futures alliances, grogne des commerçants... Akhannouch déballe tout

Le360

Le 27/01/2019 à 12h13

VidéoCharges de membres du PJD contre le RNI, grogne des commerçants, alliance gouvernementale, loi de finances 2019... Au conseil national du RNI, réuni ce dimanche à Rabat, Aziz Akhannouch déballe tout. Détails.

Lors du Conseil national de son parti, réuni ce dimanche 27 janvier à Rabat, le président du Rassemblement national des indépendants, Aziz Akhannouch, a appelé le Parti de la Justice et du Développement à faire preuve de "retenue" en cessant d'accuser les ministres des Finances, tous issus du RNI, et qui se sont succédé à ce poste, d'être responsables des mesures prises contre les commerçants.

Il a par ailleurs annoncé, dans un premier temps, que son parti allait rester dans la coalition gouvernementale jusqu'en 2021, pour évaluer cette expérience.

Devant le Conseil national du RNI, réuni dans le cadre d'une session ordinaire intitulée "feu Omar Bouaida", le président de ce parti centriste a répété une position qu'il a récemment exprimée à Nador, sur la question de la grogne des commerçants, mécontents de l'introduction d'un système de facturation électronique.

"Je répète que cette mesure a été introduite en 2014 et 2015, dans les projets de Loi de finances par un parti qui gouverne [actuellement] et en 2019, [cette mesure] existe toujours", a-t-il tenu à préciser. 

Selon Aziz Akhannouch, les commerçants n'ont pas été écoutés et consultés. "En tant que parti politique, nous ne sommes pas d'accord et nous estimons que cette mesure doit être rectifiée", a-t-il préconisé.

Akhannouch a par ailleurs demandé aux détracteurs du RNI, en l'occurence des membres du PJD, de respecter les autres composantes du champ politique.

"Il faut que l'on sache que nos ministres font partie du même gouvernement que ceux qui ne cessent de les critiquer à tort et à travers", a-t-il ajouté, tout en appelant à rectifier la Loi de finances 2019. 

Des propos que le leader du RNI a par la suite tempérés, affirmant que le parti qu'il dirige restera dans la coalition gouvernementale dirigée par le Parti de la Justice et du Développement, jusqu'en 2021, date des élections législatives.

Aziz Akhannouch a néanmoins déploré les attaques auxquelles doit faire face le parti qu'il dirige.

"Les fake news et les attaques augmentent les perturbations et mettent des bâtons dans les roues. Allons, poursuivons notre chemin", a-t-il exhorté. 

Répondant à des allégations relatives à de futures alliances que noueraient le RNI, Aziz Akhannouch a affirmé "qu'il n'y a pas de G7, ni de G4 ni de G2", une façon d'opposer un niet ferme à des allusions faites sur de nouvelles alliances bipartites, quadripartites ou multipartites. 

"Nous sommes dans l'alliance actuelle jusqu'à la fin de 2021", a-t-il une nouvelle fois précisé, avant de relever qu'il y a "les communales et c'est à partir (de ses] résultats que nous allons établir les alliances".

Deux facteurs vont guider ces futures alliances du RNI, a souligné Aziz Akhannouch: "les résultats et le bilan de l'expérience actuelle [avec le PJD]. Ce sont ces deux choses qui définiront notre choix d'alliance".

Par Mohamed Chakir Alaoui et Adil Gadrouz
Le 27/01/2019 à 12h13