Vidéo. Sit-in de Sahraouis à Mijek, l'étonnant silence des ONG internationales

Les sahraouis réfugiés dans un site de la Minurso, à Mijek.

Les sahraouis réfugiés dans un site de la Minurso, à Mijek. . DR

Une semaine s'est écoulée depuis l'évasion de Sahraouis hors de Tindouf pour se réfugier dans un site de la Minurso à Mijek, toujours assiégé par des éléments armés du Polisario, aucune ONG internationale ne s'est manifestée pour prendre leur défense. Étonnant...

Le 23/10/2018 à 12h36

Il est très curieux de constater qu'aucune ONG internationale de défense des droits de l'Homme ne s'est manifestée pour toucher ne serait-ce qu'un mot de solidarité envers les civils sahraouis qui se sont évadés hors de Tindouf pour observer depuis le 16 octobre un sit-in dans un teamsite de la Minurso à Mijek, en protestation contre l'oppression des milices armées du Polisario avec la complicité criminelle des officiers algériens.

Une semaine s'est en effet écoulée depuis cette fuite vers la zone tampon pour demander la protection de l'ONU, aucun preux chevalier du droit-de-l'hommisme n'a bizarrement pointé du nez via un communiqué, ou une déclaration de presse, pour demander la levée du siège imposé par des éléments armés du Polisario autour des protestataires réfugiés dans le site de la Minurso, à fortiori celui qui a cours depuis plus de quarante ans autour des camps de Lahmada-Tindouf!

Pourtant, ces ONG qui se piquent des droits de l'Homme se mobilisent dès qu'un "séparatiste de l'intérieur" est interpellé fût-ce même pour un délit ou un crime de droit commun!

Cette posture édifie à tous points de vue sur le traitement discriminé et à géométrie variable réservé par les présupposés à la défense des droits de l'Homme, qui n'ont d'yeux que pour les "frontistes de l'intérieur" et se soucient peu ou prou de la situation prévalant à Lahmada-Tindouf, dont les camps rappelent cruellement les tristement célèbres goulags staliniens! 

C'est cette situation (voir vidéo ci-bas) que les civils sahraouis retranchés dans le site de l'ONU à Mijek dénoncent à haute voix et avec un courage exemplaire. Un cri de révolte contre les matons polisariens de Tindouf qui, avec la complicité assassine des officiers algériens, se permettent de piétiner les droits les plus élémentaires de la population sahraouie séquestrée.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 23/10/2018 à 12h36