Voici pourquoi le PJD, le PPS et le MP convoquent leurs hautes instances politiques

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Le PJD islamiste, le PPS et le MP, les trois partis au gouvernement, vont convoquer, à partir de la seconde moitié de septembre, leurs militants à des réunions de haut niveau. Le but ? Etablir un bilan d'étape et une feuille de route pour leurs actions futures.

Le 10/09/2018 à 15h15

C'est le PJD de Saâd Eddine El Othmani qui ouvre le bal de ces rencontres partisanes avec la tenue le 15 septembre prochain, au complexe de Bouznika, d'une session extraordinaire de son Conseil national. 160 élus du PJD vont y participer. Un seul point figure à l'ordre du jour de cette session extraordinaire: l'examen du rapport politique qui sera présenté par le numéro un du parti, Saâd Eddine El Othmani. Un vif débat est attendu à cette occasion entre les pro-Benkirane, tenants de la tendance rigoriste PJD, et les partisans d'El Othmani, connus pour leur modération. "C'est une réunion extraordinaire du point de vue organisationnel, mais régulière au niveau de la coordination interne", déclare à le360 le président du Conseil National, Driss Azami, qui a ajouté qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que des mesures exceptionnelles découlent de cette réunion. 

Du côté du PPS, le ton est plus grave. Le 22 septembre prochain, lors de la réunion du Comité central, 480 membres devront se déterminer pour savoir si l'ex-parti communiste "doit rester membre de la coalition gouvernementale ou quitter l'exécutif".

"Nous allons prendre ce jour-là une décision décisive, soit partir, soit rester membre de la coalition", a déclaré à le360 Nabil Benabdellah. Le Comité central a, en effet, été convoqué pour trancher sur l'affaire du limogeage de Charafat Afailal, désormais ex-secrétaire d'Etat chargée de l'Eau. Le PPS tout entier reproche à Saâd Eddine El Othmani de ne pas l'avoir informé de ce limogeage et de la fusion du département avec le ministère de tutelle. Depuis 2012, ce secrétariat d'Etat connait en effet une série de dysfonctionnements qui ont entravé la bonne marche du secteur.

Quant au Mouvement populaire (MP), ses membres se réunissent de leur côté pour leur 13ème congrès les 28, 29 et 30 septembre prochain afin de "renouveler" leurs structures, dont le Conseil national issu des provinces. L'enjeu de ce congrès a trait à déterminer si Mohand Laenser sera reconduit, alors que ce dernier n'a toujours pas pris de décision à ce sujet. Pour le moment, et à trois semaines du congrès, aucune candidature visant ce poste n'a encore été déposée. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/09/2018 à 15h15