Affaire du député Merdas: l’assassin aurait-il fui à l’étranger?

DR

Revue de presseKiosque360. L’affaire de l'assassinat du député UC n'a toujours pas été résolue. Les pistes les plus sérieuses conduisent les enquêteurs de la BNPJ à l’étranger, notamment en Espagne où le défunt s’était rendu par sept fois en moins de vingt jours.

Le 13/03/2017 à 00h39

L’assassinat du député UC, tué par balles mardi dernier devant son domicile, prend une tournure inattendue. En effet, affirme le quotidien Assabah dans son édition du lundi 13 mars, les investigations ont été étendues à l’étranger, les pistes envisagées au Maroc n’ayant abouti à rien de concluant. Il est ainsi de plus en plus question d'une éventuelle fuite de l’assassin, ou des assassins, à l’étranger.

Le premier suspect, soit le frère de la jeune fille qui entretenait une relation avec le parlementaire, a finalement été relâché suite à des témoignages qui ont confirmé sa présence à Ben Hmed au moment des faits. Les enquêteurs de la BNPJ se sont ensuite intéressés à la veuve du défunt, celle-ci ayant fait état devant les médias, et peu avant la mort de son mari, d’une violente dispute entre le parlementaire et un «grand magistrat» qui faisait partie du cercle de ses amis. Des propos qu'elle a finalement réfutés.

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui s’intéresse également au sujet dans son édition du lundi 13 mars, la femme du député, qui se trouvait chez ses parents au moment du meurtre, aurait également évoqué la possibilité que son mari ait été assassiné par des individus résidant à l’étranger et qui auraient fait le déplacement au Maroc pour le tuer. A ce propos, les éléments de la BNPJ se sont intéressés à l’Espagne, pays que le défunt a visité par sept fois en moins de 20 jours, affirme le quotidien qui ajoute que les experts de la BNPJ ont procédé à une analyse détaillée des transactions financières du défunt et de son épouse, notant d'ailleurs d'importants mouvements.

Les enquêteurs se sont également intéressés aux amis de la victime qui affirment que, contrairement à ses habitudes, le député les avait quittés un peu plus tôt, vers 21h00, le soir de son assassinat. Ils affirment, par ailleurs, que le défunt avait déjà fait allusion à deux voitures qui le prenaient en filature.

Pour le moment, alors que l’enquête en est à sa première semaine, aucune des pistes évoquées par la veuve du défunt, ses amis ou les témoins oculaires n’a été concluante.

Par Amyne Asmlal
Le 13/03/2017 à 00h39