Affaire du «faux prince»: le chauffeur innocenté

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le chauffeur du «faux prince», accusé d’arnaque et escroquerie au nom de l’institution royale, a finalement été innocenté par la justice, après avoir été condamné en première instance à deux ans et demi de prison ferme.

Le 17/01/2019 à 19h43

C’est peut-être l’épilogue d’un fait divers qui a défrayé la chronique pendant plusieurs mois. Le tribunal vient d’innocenter le chauffeur du «faux prince», apparu dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et soupçonné d’arnaque au nom de l’institution royale.

Dans son édition du vendredi 18 janvier, Al Massae rappelle qu’on pouvait voir l'homme, dans cette vidéo, se faire tabasser par deux femmes qui voulaient lui soutirer des aveux sur son implication dans un réseau d’escroquerie au nom du roi. Elles l’accusaient ainsi de faire miroiter à ses victimes une intervention auprès de «hautes personnalités» pour résoudre leurs problèmes fiscaux.

Selon la publication, l’individu, qui travaillait comme chauffeur auprès d’une personne qui profitait de son nom de famille pour prétendre avoir des relations familiales avec le roi, avait été condamné en première instance à deux ans et demi de prison ferme. Mais le jugement en appel a établi qu’il n’avait aucune relation avec une éventuelle arnaque orchestrée par son employeur, le fameux faux prince toujours en cavale. La même source ajoute que la défense a su expliquer à la Cour toutes les circonstances dans lesquelles la vidéo avait été filmée. Et de souligner que les femmes en question avaient accusé le chauffeur, devant la caméra, d'avoir touché 800.000 dirhams pour les aider à régler des problèmes fiscaux, chose qu'il a toujours niée. La défense de l’accusé a d'ailleurs fait remarquer qu'il était étonnant que les femmes apparues dans la vidéo n’aient pas été poursuivies.

Comme le rappelle Al Massae, l’affaire a éclaté lorsqu’une femme, de confession juive, s’est vu promettre par le «faux prince» de régler un contentieux fiscal de plus de 8 millions de dirhams en contrepartie de 10% de ce montant. Finalement, une fois l’argent touché, il a disparu des radars.

Par Fayza Senhaji
Le 17/01/2019 à 19h43