Agadir: deux tentatives de suicide à la municipalité

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Deux individus ont tenté de s’ouvrir les veines à l’aide d’une lame de rasoir, jeudi dernier, devant le bureau d’un des vice-présidents du Conseil municipal d’Agadir. La raison: le refus de la municipalité de leur accorder des locaux commerciaux dans le nouveau pavillon de Souk Lhad.

Le 13/06/2016 à 22h38

Les tentatives de suicide sont devenues pour le moins fréquentes! Ainsi, en guise de protestation, deux individus se sont ouvert les veines devant le regard hagard des responsables et élus de la ville, après avoir appris qu’ils ne pouvaient bénéficier de locaux commerciaux dans le nouveau pavillon de Souk Lhad, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 14 juin.

Selon des témoins cités par le journal, les deux individus sont arrivés au siège de la municipalité de la ville avec l’idée d’exposer leur problème au président. Sauf que ce dernier les a renvoyés vers l'un de ses vice-présidents.

Au cours de leur entrevue avec ce dernier, les deux individus ont essuyé un refus catégorique. C’est ainsi qu’ils ont sorti, en un seul mouvement, des lames de rasoirs et se sont ouvert les veines sous ses yeux. Une manière d’exprimer leur désarroi et de protester contre la surdité de leurs élus!

Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal! En effet, le service médical de la municipalité est intervenu d’urgence pour leur prodiguer les premiers soins et arrêter l’hémorragie, souligne le journal.

Il ne s'agit pas de la première tentative de suicide à avoir lieu dans les locaux de la municipalité d’Agadir. D’après le journal, quatre personnes ont essayé de se donner la mort en moins de dix mois, depuis l’arrivée aux affaires d’une majorité issue du PJD.

Fin mai dernier, un commerçant a ainsi tenté de se suicider en menaçant de se jeter d’une fenêtre de la salle de réunions, située au deuxième étage du siège de la municipalité.

Quelques mois auparavant, en février, un autre individu d’une quarantaine d’années n’avait pas hésité à se couper la main à l’aide d’une machette, en signe de protestation contre le refus du Conseil municipal de lui octroyer un kiosque dans le quartier Rja Fllah, pour lequel il avait reçu des promesses.

Les doléances des citoyens sont nombreuses, tandis que les responsables à la commune, par intérêt ou par calcul partisan, sous-estiment parfois l'agressivité ou le désespoir des gens qui viennent solliciter leur assistance.

Par Abdelouahed Kidiss
Le 13/06/2016 à 22h38