Arnaque à l’emploi: une série de plaintes visent le conseiller d’un ancien ministre

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Revue de presseLe conseiller d’un ancien ministre, qui est aussi un membre influent d’un parti d’une ancienne coalition gouvernementale, fait l’objet de plusieurs plaintes l’accusant d’arnaques à l’emploi. Une revue de presse d’Assabah.

Le 07/04/2024 à 19h07

Cette affaire risque de faire du bruit très prochainement: le parquet de Rabat a récemment reçu une série de plaintes, pour des faits d’escroquerie, dont celui qui s’en serait rendu coupable fait partie du mouvement des jeunes d’un parti politique de l’opposition, ayant participé au précédent gouvernement.

Selon Assabah de ce lundi 8 avril, les plaintes reçues par le parquet accusent cet homme politique d’intermédiation dans des opérations de recrutement.

En contrepartie, il recevait de l’argent, explique le quotidien, qui relate le fait que l’une des plaintes a été déposée le 24 mars dernier à Tétouan. Le document, consulté par Assabah, affirme que cet individu, qui prétendait avoir le bras long, avait offert son intervention afin de faire embaucher le plaignant au ministère de la Justice.

Parmi ses promesses restées sans suite, l’homme avait offert son intercession au plaignant lors de l’organisation de deux concours de recrutement de délégués judiciaires, organisés en 2023 par le ministère de la Justice.

S’il ne parvenait pas à le faire recruter par ce moyen, l’affilié à ce parti de premier plan avait aussi promis de faire embaucher l’épouse du plaignant à un poste de cadre, encore vacant dans ce ministère.

En contrepartie de ses illégales promesses, le mis en cause aurait en tout perçu 300.000 dirhams, une somme importante, que le plaignant affirme avoir versée à l’escroc présumé, qui n’a rendu concrètes aucune de ses promesses.

Selon Assabah, l’homme avait travaillé en tant que conseiller dans le cabinet d’un ancien ministre du gouvernement, en charge de la Réforme de l’administration.

Bien qu’ayant été interrogés à ce propos par Assabah, les membres du parti auquel il appartient ont pour le moment refusé de commenter cette affaire.

Certains d’entre eux se demandent pour quelle raison donc cette affaire est-elle révélée au grand jour en ce moment précis, peu après la publication d’un rapport très critique de la Cour des comptes envers les pratiques de certains leaders de ce même parti, alors même que les plaintes pour escroquerie, actuellement examinées par le Parquet de Rabat, et dont cet homme se serait rendu coupable, ne sont pas récentes, et sont longtemps restés tues.

Assabah écrit que cette affaire permet d’expliquer certains dysfonctionnements qui ont pu être constatés dans plusieurs départements ministériels, concernant des agissements dont font preuve les conseillers recrutés par certains ministres dans leur cabinet.

Le quotidien explique ainsi qu’à la fin de leur mandat, certains ministres placent les conseillers qui ont fait partie de leur cabinet dans des établissements et des institutions publics, afin de leur permettre de bénéficier d’un salaire conséquent, après qu’ils se sont acquittés de leur mission. Une pratique que beaucoup dénoncent.

Par Fayza Senhaji
Le 07/04/2024 à 19h07