Assassinat du député Merdas: profil de l'auteur présumé du meurtre

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L'individu soupçonné d'être derrière le meurtre du député UC, arrêté mercredi matin, est le fils d'un conseiller municipal, ancien fonctionnaire du ministère de l'Agriculture. Des témoignages recueillis auprès de ses connaissances évoquent un jeune "agité" et "accro aux stupéfiants". Profil.

Le 08/03/2017 à 23h11

Qui est le principal suspect dans l'assassinat, hier mardi 7 mars au quartier Californie, du député de l'Union constitutionnelle (UC), Abdellatif Merdas, tué près de son domicile casablancais? Les connaissances du suspect, arrêté mercredi matin, à Ben Ahmed, au lendemain du meurtre, font état d'un jeune "désoeuvré", qui aimait à conduire la voiture de son père, conseiller UC à la municipalité de Ben Ahmed, anciennement fonctionnaire au ministère de l'Agriculture.

Contacté mercredi par le360, un conseiller de la même municipalité, qui a souhaité ne pas être cité, a révélé que le suspect, 27 ans, "avait un tempérament frivole", précisant qu'"il était accro aux stupéfiants". "A peine a-t-il été marié à une co-villageoise qu'il s'en est séparé, en moins d'une année", a indiqué notre interlocuteur.

Interrogé sur le mobile du meurtre du député UC Abdellatif Merdas, notre interlocuteur n'a pas écarté la thèse du "crime passionnel" indiquant avoir assisté, "il y a trois mois , à une bagarre en pleine rue entre la famille du suspect et le député UC assassiné".

Autre élément corroborant la thèse du "crime passionnel", recueilli auprès de notre source à Ben Ahmed, "le député UC a dû vendre, il y a 3 ans, sa maison à Ben Ahmed pour venir s'installer dans le quartier Californie, où il a acheté une villa". "Par ce déménagement, le défunt voulait peut-être échapper au harcèlement de la famille du suspect", présume notre source.

Le crime avait-il pour mobile de "laver l'honneur" de la famille de l'auteur présumé du meurtre? Une autre source contactée par le360 a également pointé un doigt accusateur sur le défunt député UC, ancien président coummunal à Ben Ahmed. Décrivant un député "sans grande culture", notre source a indiqué que la victime "a élargi le camp de ses ennemis du temps où il présidait la commune de Ben Ahmed".

Il n'en reste pas moins que le meurtre constitue un précédent dans les annales politiques de notre pays. En effet, c'est la première fois qu'un député est assassiné au Maroc. 

Par Ziad Alami
Le 08/03/2017 à 23h11