Casablanca: découverte d’un laboratoire clandestin de médicaments

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Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Casablanca vient d’arrêter les gérants d’un laboratoire clandestin, sis dans le quartier Aïn Sebaâ. La circulation à grande échelle de faux médicaments, supposés traiter les maladies articulaires, a mis la puce à l’oreille des pharmaciens qui ont saisi le Parquet.

Le 19/10/2017 à 19h56

Un laboratoire, qui produisait secrètement des médicaments falsifiés, vient d’être mis sous scellés par les autorités judiciaires de Casablanca. Le quotidien Al Massae, qui divulgue cette affaire dans son édition du vendredi 20 octobre, précise que ce laboratoire se situe dans le quartier industriel de Aïn Sebaâ, et fabriquait de faux médicaments censés être efficaces dans le traitement des rhumatismes, des maladies articulaires et des problèmes de peau, produits très recherchés sur le marché pharmaceutique marocain.

D’ailleurs, de grandes quantités de ces médicaments falsifiés ont été saisies sur place par la police judiciaire, qui a également arrêté les quatre gérants de ce laboratoire. Selon Al Massae, ce laboratoire nommé «BioBio» disposait d’une autorisation pour commercialiser des produits naturels à usage cosmétique. Sa «licence» a été détournée de son objet initial pour virer vers la production pharmaceutique illégale, et l’usage du Net pour faire la publicité de ces faux médicaments, en se prévalant d’une supposée «autorisation du ministère de la Santé». 

C’est la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc qui, dans sa lutte contre l’anarchie et le laisser-faire sur le marché du médicament, a mis à nu la dangerosité que constitue ce laboratoire pharmaceutique «clandestin». Selon Youssef Fellah, membre de cette confédération syndicale, qui s’est confié à Al Massae, c’est sur internet qu’il est clairement apparu que ce laboratoire menait des activités illégales. Le reste fut un jeu d’enfant. La Confédération a contacté un responsable de BioBio pour commander une grande quantité de médicaments contre les rhumatismes. Avant de réceptionner la marchandise, la confédération a pris attache avec le Parquet général de Casablanca pour prendre ledit laboratoire en flagrant délit.

Selon les premiers éléments de l’enquête de la police judiciaire, plusieurs agences de publicité ont aidé ce laboratoire à écouler ses faux médicaments, en lui fournissant de nombreuses adresses de particuliers, qui se faisaient délivrer les produits directement chez eux.

Par Mohammed Ould Boah
Le 19/10/2017 à 19h56