Casablanca: les intempéries font de gros dégâts humains et matériels

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Revue de presseKiosque360. Une jeune fille tuée dans l’effondrement du plafond du domicile parental, sa sœur jumelle grièvement blessée, nombreux accidents de la circulation, panneaux publicitaires et arbres arrachés. La pluie et les rafales de vent ont fait passer à Casablanca un week-end qui donne froid au dos.

Le 05/03/2018 à 16h27

Un vent est dit modéré quand sa vitesse est située entre 10 et 40 km/h, fort (ou venteux) et pouvant arracher des branches d’arbres entre 41 et 60 km/h, très fort quant il atteint 61 à 90 km/h. A partir de 91 km, on parle de tempête, ou d’ouragan si la vitesse du vent dépasse les 115 km/h.

Durant la semaine qui vient de s’écouler, Casablanca a été tantôt bercée par des bises, tantôt balayée par des rafales de vent modéré n’atteignant jamais les 40 km/h. Pourtant, ces rafales ont suffi pour causer de gros dégâts, recensés par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 5 mars.

A commencer par le drame de Derb Chourafa, où le plafond d’une maison sise au 2e étage d’une vieille bâtisse a cédé dans la nuit de vendredi et samedi dernier, vers 5h du matin, alors qu’une pluie fine s’abattait sur la ville. Deux jeunes sœurs jumelles, des lycéennes, ont été retirées des décombres, l’une sans vie et l’autre grièvement blessée.

Al Ahdath relate aussi le cas d’un camion semi-remorque transportant des barres d’acier qui s’est renversé, après avoir «patiné» sous l’effet des eaux de pluie, au niveau de la trémie en construction entre le Technopark et Sidi Maârouf. Le chauffeur a été grièvement blessé alors que deux ouvriers ont été transportés par la Protection civile aux urgences du CHU Ibn Rochd. Un drame a été évité de justesse, puisque la trémie, toujours en chantier, aurait pu s’affaisser sous le poids du semi-remorque chargé, au moment où des dizaines d’ouvriers travaillaient en contrebas.

Samedi matin, l’autoroute reliant Casa à Rabat d’un côté et El Jadida de l’autre, a été tout simplement inondée. Plusieurs automobilistes ont été obligés d’abandonner sur place leur voiture en attendant une hypothétique arrivée des voitures de dépannage pour les sortir des eaux. Cette situation a causé, en plus des bouchons énormes, l’impossibilité de rallier plusieurs quartiers casablancais situés de part et d’autre de l’autoroute (Bernoussi, Sidi Moumen, Marjane Aïn Sbaâ…).

Même la route de Médiouna a été fermée à la circulation, samedi matin, à cause de l’inondation d’un tronçon, sans parler de la chute d’un gros arbre, juste devant une épicerie située sur cette artère, ou des panneaux publicitaires arrachés par le vent, comme celui de la place Sraghna qui a quasiment «aplati» une voiture en stationnement, heureusement vide de tout passager.

Par Mohammed Ould Boah
Le 05/03/2018 à 16h27