Casablanca n'aura pas son métro aérien

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Le conseil de la ville de Casablanca a enterré le projet du métro aérien. Quatre nouvelles lignes de tramway verront le jour.

Le 02/07/2014 à 09h31

Les Casablancais n’auront finalement pas droit au métro aérien. Dans son édition de ce mercredi 2 juillet, Al Massae rapporte que le conseil de la ville, réuni le 30 juin, a enterré le projet de métro aérien qui devait relier le quartier Moulay Rachid au centre ville (15 kilomètres). Il sera remplacé par quatre nouvelles lignes de tramway -d'une longueur de 80 km- qui desserviront les quartiers non "couverts" par le tram. Cette décision sera votée lors de la prochaine session du conseil de la ville prévue ce mois de juillet.

Une décision prévisible

Selon Al Massae, le conseil de la ville de Casablanca, en prenant une telle décision, a pris en considération les grandes problématiques des déplacements urbains qui résultent de l’explosion démographique et l’extension fulgurante des activités commerciales. A lire L'Economiste, la décision du conseil de la ville de Casablanca d'abandonner le projet de métro aérien "était plus au moins attendue, puisque son montage financier tardait à voir le jour. Les autorités locales ont mené, durant plus d'une année, des négociations avec l'Etat pour trouver des solutions". Selon le quotidien économique, "l'investissement de 9 milliards de DH est jugé onéreux par les autorités de la ville".

Annass, pour sa part, affirme que le métro aérien, que la maire de la ville Mohamed Sajid avait un jour qualifié de "rêve des Casablancais", est devenu de l’histoire ancienne. Le plus surprenant dans cette dernière décision du conseil de la ville, c'est que Sajid avait informé les élus, le 30 janvier 2014, que l’étude relative au métro aérien allait être bouclée en avril de la même année et que les travaux pourraient commencer fin 2014. Annass va même jusqu’à affirmer que ladite étude est prête et que le tour de table était même en train d’être finalisé. Amateurisme, décision unilatérale, improvisation... des élus casablancais ne mâchent pas leurs mots à propos de cette décision. Al Akhbar rapporte que ces derniers exigent des comptes quant au budget colossal consacré aux études techniques pour un projet qui ne verra finalement jamais le jour. La prochaine session du conseil de la ville de Casablanca s'annonce chaude.

Par Fatima Moho
Le 02/07/2014 à 09h31