Casablanca: un prétendu fqih viole une jeune fille

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le charlatanisme continue de faire des victimes, surtout parmi la gent féminine. Une jeune fille de 22 ans a ainsi été violée par un soi-disant fqih qui avait pignon sur rue dans le quartier d'El Oulfa.

Le 19/10/2016 à 07h51

Ce lundi 17 octobre, la police judiciaire de Hay El Hassani a remis au procureur général près la Cour d’appel de Casablanca un prétendu fqih, accusé d'avoir abusé d'une jeune fille, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 19 octobre. Et d'ajouter que l'homme, âgé de 54 ans, mettait en avant sa soi-disant connaissance du Coran et se disait dotée d'une «baraka» qui en aurait séduit plus d’une. Son domicile, sis dans le quartier Zoubeir à, El Oulfa, ne désemplissait ainsi jamais.

Le fqih a ainsi jeté son dévolu sur une jeune fille de 22 ans, venue accompagner sa sœur chez le charlatan qui, après avoir fixé un deuxième rendez-vous aux deux femmes, finira par demander à la benjamine de revenir le voir seule, lui promettant de lui consacrer une séance spéciale de déclamation du Coran pour la bénir.

Selon Assabah, le fqih a choisi un jour où ses quatre enfants et son épouse étaient allés rendre visite à leur famille pour rester en tête à tête avec la jeune fille. Après avoir invité la jeune fille à entrer dans une chambre dont il a fermé la porte à double tour, il lui a affirmé qu’elle était habitée par un «djinn» (un esprit) qu’il se chargerait d’extirper de son corps.

Malgré les protestations de la victime qui a déclaré ne pas vouloir d'un exorcisme, l’homme a fait mine d'entrer dans un état second, avant de forcer, tout en déclamant des sourates du Coran, la jeune fille à se déshabiller, pour ensuite la violer, lui faisant de même perdre sa virginité.

La jeune infortunée a immédiatement alerté sa sœur. Elles se sont rendues, ensemble, chez un gynécologue qui leur a délivré un certificat médical qu'elles ont remis à la police.

Arrêté, le prétendu fqih a reconnu son crime qu’il a justifié par «un moment de faiblesse». L’enquête pourrait révéler d’autres cas de viols.

Par Mohammed Ould Boah
Le 19/10/2016 à 07h51