Ces enseignants enrôlés par Daech

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Revue de presseKiosque360. L’histoire se répète, inlassablement: celle de ces combattants marocains qui meurent en Syrie, notamment. Cette semaine, la mort de deux enseignants, perdus de vue depuis 2013, a été annoncée.

Le 13/05/2016 à 09h32

Perdu de vue depuis 2013, un ancien enseignant d’Education islamique au collège «20 Août» de Ghafsay, dans la province de Taounate, a trouvé la mort lors d’une récente offensive de l’armée régulière syrienne près de la ville d’Alep.

L’annonce de sa mort a chagriné ses anciens collègues, bien qu’ils soient loin de partager ses opinions et convictions. Ils persistent, toutefois, à le qualifier "d’enseignant compétent et droit, aimant le sport et les blagues". Aussi, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 13 mai, "son départ du territoire marocain a été un véritable choc pour tous ses proches".

D'ailleurs, ni sa famille ni ses amis n'ont pensé, un moment, relier sa disparition à une quelconque allégeance à Daech. Il a fallu apprendre la nouvelle de sa mort pour se rendre compte qu’il avait été, en effet, enrôlé dans les rangs de l’"Etat islamique", poursuit le journal. Des sources proches de cet homme, répondant au nom d'Abdellah El Meskini, affirment, souligne le quotidien, qu'il était chargé par Daech de la communication, notamment à travers les réseaux sociaux où il publiait, entre autres, les noms et photos des morts de l’organisation terroriste.

Quelques semaines seulement avant sa mort, il a même écrit un texte faisant l’apologie de Daech et du jihad, ajoute Al Akhbar. Ce texte condamnait, en l’occurrence, "la vie païenne", un "monde de perversité versant dans les plaisirs".

Un autre enseignant, dans la même discipline, celle de l'Education islamique, répondant au nom d'Abderrahim Ksakes, est de mêmedonné mort en Syrie, dans des conditions tout aussi confuses, ajoute le quotidien. L'annonce de sa mort a été accueillie avec autant d'émoi que de stupéfaction.

Par Abdelouahed Kidiss
Le 13/05/2016 à 09h32