Charlie Hebdo: Les meurtriers auraient évoqué Al Qaida

AFP

Le président François Hollande a qualifié "d'attentat terroriste" l’attaque sanglante qui a eu lieu mercredi matin contre le siège parisien de Charlie Hebdo. Les auteurs de cet acte abominable seraient affiliés à Al-Qaïda.

Le 07/01/2015 à 14h34

Se rendant au siège parisien du journal parisien Charlie Hebdo, théâtre d’un attentat d'une violence abominable ce matin, le président François Hollande a dénoncé «un acte terroriste». Premier indicateur sur la «piste terroriste» de cet attentat, qui a fait 12 morts et une vingtaine blessés dont quatre sont toujours dans un état grave: les assaillants, au moins deux, cagoulés et tout de noir vêtus, auraient crié «nous avons vengé le Prophète», en allusion aux représentations du prophète Mohammed publiées par le journal satirique. 

Parmi les victimes de cette tuerie, figurent Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, célèbres dessinateurs qui croquaient l’actualité depuis de nombreuses années. Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, assurait la direction de la rédaction de Charlie Hebdo depuis mai 2009, après le départ de Philippe Val. Il a été abattu à l’âge de 47 ans. Jean Cabut (Cabu), 76 ans, et George Wolinski, 80 ans, avaient été dessinateurs dans l’emblématique magazine Hara-Kiri, ancêtre de Charlie Hebdo, avant de participer à la création de ce dernier. Bernard Verlhac, plus connu sous le nom de Tignous, avait 47 ans. Deux policiers ont également trouvé la mort dans cette attaque. L’un d’entre eux assurait la protection du directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, Charb.

Le Plan Vigipirate élevé au plus haut pointAussitôt après l'attentat, les services de sécurité ont procédé au rehaussement du niveau d’alerte à son plus haut point. 3000 policiers sont déployés autour des sites jugés «névralgiques», à Paris notamment, alors que les forces de l'ordre sont sur les traces des deux assaillants. D’après les derniers éléments sécuritaires, la voiture de ces derniers aurait été trouvée à Saint-Denis.

Sur l’identité des assaillants, rien n’a officiellement filtré en dehors de révélations faites par des témoins oculaires, dont une dessinatrice du journal «L’Humanité», connue sous le pseudo de Coco. «J’étais allé chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l’immeuble du journal, deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacés. Ils voulaient entrer, monter. J’ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… Ca a duré cinq minutes… Je m’étais réfugiée sous un bureau, ils parlaient parfaitement le français… se revendiquaient d’Al Qaïda», a-t-elle témoigné. La thèse de la piste d'Al-Qaïda est privilégiée. Selon 20 Minutes, les auteurs de l'attaque auraient dit à un passant «vous direz aux médias que c’est Al-Qaïda au Yémen», alors qu'ils s'emparaient d'un véhicule qui passait par là pour prendre la fuite.

Par Ziad Alami
Le 07/01/2015 à 14h34