De hautes personnalités impliquées dans une affaire de vol de voitures de luxe

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Revue de presseKiosque360. Un notaire et des proches de hautes personnalités seraient impliqués dans une affaire de vol de voitures de luxe en Europe. L’affaire, d’abord suivie par Interpol, est aujourd’hui entre les mains de la justice marocaine qui a reporté la date de l’audience au mardi 25 août prochain.

Le 20/08/2015 à 00h41

Des voitures de luxe volées en Europe et recherchées par Interpol font aujourd’hui l’objet d’une affaire de justice qui impliquerait de hautes personnalités, notamment le fils d’un général de l’armée, le proche d’un haut responsable au ministère d’Intérieur, un ténor du RNI et un notaire. C’est ce que rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 20 août. D’après le journal, le juge d’instruction au tribunal de première instance à Fès, Abdelaziz Zerrifi, a reporté au mardi 25 août prochain la confrontation entre les accusés dans l’affaire des voitures de luxe volées en Europe.

Selon les sources d’Akhbar Al Yaoum, le report de l’audience est intervenu suite à la décision du juge d’appeler un nouvel accusé qui serait également propriétaire d’une automobile volée de marque Audi. Cette voiture aurait été acheminée sur le marché sous une fausse immatriculation après avoir été volée en Italie.

Le notaire, accusé de possession d’une Range Rover également volée en Italie, a demandé au juge d’instruction à appeler le fils du général de l’armée qui lui a vendu la voiture. Cette automobile recherchée par Interpol a été donc vendue une première fois par le fils du général au notaire. Ce dernier l’a ensuite cédée à un gros bonnet du parti de RNI.D’après Akhbar Al Yaoum, des instructions ont été données pour interpeller 7 autres suspects recherchés par Interpol afin de les déférer devant le tribunal. Pour l’instant, la police nationale n’a pu localiser que 4 suspects qui sont toujours en fuite.

Originaires des villes de Casablanca et Beni Mellal, ces accusés auraient déjà des antécédents en matière de trafic de voitures d’origine inconnue au Maroc.L’audience, qui a été fixée à mardi prochain, risque d’apporter du nouveau à cette affaire. Le juge d’instruction a en effet demandé deux expertises. La première concerne la fausse immatriculation des 7 voitures de luxe volées. La deuxième expertise concerne un appel téléphonique qui a été établi entre le proche du haut responsable au ministère de l’Intérieur, puisqu’il s’agit du propriétaire du salon de voitures où a été retrouvée une BMW X5 volée en Suisse par une personne recherchée par la police à Casablanca. Une affaire à suivre...

Par Mouna Qacimi
Le 20/08/2015 à 00h41