Des Marocaines aux commandes de la police et de l’armée en Europe

«Des femmes marocaines pas comme les autres issues de l’immigration en Europe». En effet, rapporte le quotidien Al Akhbar dans un dossier spécial dans son édition du week-end des 16 et 17 février, ces femmes d’origine marocaine viennent de démontrer par leurs compétences, leur courage, leur persévérance et leurs études supérieures ce dont elles sont capables, surtout dans des domaines qui étaient jusque-là l’apanage de la gent masculine.

En Europe, dans différents pays du vieux continent, des femmes d’origine marocaine ont ainsi pu accéder à des postes de responsabilité dans les domaines de l’armée et de la police. Le quotidien dresse les portraits de ces réussites qui font la fierté de leur famille et de leur pays d’origine ainsi que leur apport à la promotion de la question de la femme et de la défense de ses droits d’une façon générale.

Dans ce lot de femmes exceptionnelles, Arimane Hamoutie, d’origine marocaine, a pu décrocher le grade d’officier dans l’armée allemande. Issue d’une famille modeste, la jeune fille a rejoint les forces militaires allemandes à l’âge de vingt-cinq ans et a suivi tous les stages et formations militaires avec succès. Sa persévérance et son courage lui ont permis d’être estimée par ses supérieurs hiérarchiques et ses collègues. Dans des déclarations aux médias allemands, la jeune marocaine a affirmé qu’elle avait pris des risques et mis sa vie en danger pour défendre l’Allemagne en Afghanistan, rapporte le quotidien.

En Italie, une autre femme d’origine marocaine se distingue dans les forces militaires au grade d’officier. Il s’agit de Nabila El Habachi, qui a pris la décision de rejoindre l’armée italienne à l’âge de 18 ans. Elle était la première femme musulmane à porter les couleurs de l’armée italienne. Aujourd’hui, indique le quotidien, Nabila accomplit sa mission dans les règles de l’art et ne cache pas sa fierté et sa joie de servir l’armée italienne en tant qu’officier. Dans une déclaration aux médias italiens, poursuit le quotidien, Nabila affirme qu’elle est très heureuse de son statut actuel, révélant que sa cousine a rejoint l’armée française.

En France, plusieurs femmes d’origine marocaine ont brillé par leurs compétences. Hanane Bakioui a pu être promue de gardien de la paix au grade de commissaire de police. Le quotidien, qui revient sur son parcours professionnel, a fait savoir que Hanane a intégré les rangs de la police en tant qu’assistante en 2002. Cinq plus tard, elle se présentera au concours professionnel à l’académie nationale supérieure de police pour décrocher son grade de commissaire de police.

Une autre femme d’origine marocaine s’est distinguée au Canada. Soudouss Lamghari, qui a toujours rêvé de porter l’uniforme de la police, a pu se frayer un chemin à Montréal en accédant à ce corps tout en préservant son voile musulman et son identité. Ses supérieurs comme ses collègues louent ses compétences et son courage, écrit le quotidien, citant des médias canadiens.

Le quotidien rapporte la distinction d’Ikram Benktib, native de Tanger, et qui assure aujourd’hui la sécurité de la Catalogne. «La Tangéroise qui assure la sécurité de la Catalogne», titre le quotidien, qui fait savoir que la jeune Ikram est la première femme musulmane et arabe à réussir dans l’exercice d’une fonction sécuritaire en Catalogne. Son dynamisme, son courage et ses compétences sont à l’origine de sa réussite dans un domaine qu’elle aime depuis sa tendre enfance.

Dans le domaine de la protection civile, les sources du quotidien rapportent le succès d’Asmae Niangue en France. En effet, cet athlète de judo, qui avait fait ses preuves dans plusieurs compétitions internationales sous les couleurs marocaines, s’est distinguée dans la région parisienne par ses services dans la protection civile, secourant les hommes et les femmes et intervenant dans les cas d’urgence et de catastrophe.

Dans le domaine de la protection sécuritaire des dangers, le quotidien s’arrête sur la réussite de Meriem El Khomri, qui a fait ses preuves dans ce domaine en France. Ancienne conseillère à la mairie de Paris et adjointe au maire de la capitale de l’Hexagone, cette femme marocaine entre dans le gouvernement Valls en 2014, en tant que secrétaire d’Etat pour la politique de la ville, avant de prendre le portefeuille du Travail, de l’Emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.

Le quotidien s’est également intéressé au cas d’une juive d’origine marocaine qui a servi les services de renseignements israéliens sur les forces françaises au Maroc durant les années quarante. Cette femme, Garçia Cohen, était mariée à un haut gradé français qu’elle avait rencontré dans l’Hexagone avant de rejoindre l’armée française, qui occupait le Maroc à cette époque.

Enfin, le quotidien souligne le sacrifice de ces femmes, en dressant le portrait de Touria Belkacem, qui a rendu l’âme dans le cadre de l’exercice de sa fonction sécuritaire. La jeune femme marocaine a en effet été tuée lors d’une attaque terroriste en mai dernier en Belgique. La défunte a eu droit à un hommage posthume pour ses sacrifices consentis en vue d’assurer la sécurité de la population civile.