Des pesticides cancérigènes dans les fermes marocaines

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Revue de presseKiosque360. Des pesticides prohibés sont en vente libre dans certaines régions du Maroc. Il s’agit de trois produits de contrebande dont deux sont en provenance d’Asie et un troisième d’origine européenne. Les détails.

Le 05/02/2018 à 00h22

L’utilisation, dans les fermes de certaines régions du Maroc, de 3 dangereux pesticides prohibés à l’échelle internationale, a mobilisé les services de l’Office national de la sécurité sanitaire des aliments (ONSSA), rapporte Assabah dans son édition de ce lundi 5 février. Le quotidien précise qu’il s’agit de 2 produits asiatiques et d'un troisième en provenance d’Europe. Ce dernier est utilisé dans la culture des tomates. Il a été récemment interdit en France, au vu du danger qu’il représente pour la santé des agriculteurs et des consommateurs. Un autre produit a, par ailleurs, été interdit pour avoir été classé, en Thaïlande, parmi les produits cancérigènes.

Assabah affirme, en citant une source bien informée, que les trois pesticides sont des produits de contrebande bradés en grande quantité, comme l'a révélé un contrôle de routine de l’ONSSA pour le suivi et le contrôle des produits chimiques importés. Après la révision de la liste des pesticides agricoles autorisés, les agents de l’Office n’ont trouvé aucune trace des pesticides incriminés. C’est avec la collaboration de l’Agence française de la sécurité des aliments qu’ils ont appris qu’ils faisaient l’objet de mises en garde internationales. La même source a révélé que la liste des produits prohibés faisait l’objet d’une actualisation périodique.

La source d’Assabah a également affirmé que l’utilisation des pesticides de contrebande était en nette augmentation. Ils représentent 10 à 15% de l’ensemble des pesticides utilisés en agriculture. Elle a aussi indiqué que plusieurs dysfonctionnements caractérisent l’importation et la distribution des pesticides, assurant que seuls 10 sur les 300 distributeurs sont agrées par l’ONSSA, au moment où la majorité des 1.700 revendeurs ne répondent pas aux critères stipulés par la loi 42-95 relative au contrôle des pesticides et à la réglementation de leur commercialisation.

Par Zineb El Ouilani
Le 05/02/2018 à 00h22