DGAPR: le détenu Ali Aarrass est traité selon les règles en vigueur

Ali Aarrass. 

Ali Aarrass.  . Brahim Taougar - Le360

Le détenu Ali Aarrass, incarcéré à la prison locale Tiflet 2, est soumis au système de classification en vigueur dans l’ensemble des établissements pénitentiaires, a assuré la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).

Le 07/04/2017 à 19h06

Dans un communiqué, publié suite aux informations corroborées par certains médias sur la situation du détenu Aarrass, la DGAPR précise que cette classification "est fixée par une commission spécialisée, conformément à des règles organisationnelles bien établies et elle peut changer en fonction de la conduite, positive ou négative, du prisonnier".

"Ce système de classification n’est ni statique ni définitif. Il est plutôt variable, interactif et tributaire de l’amélioration ou non de la conduite du détenu", explique le communiqué, parvenu vendredi à la MAP, ajoutant que "le comportement des prisonniers est évalué tous les quatre mois durant la phase de reclassement, afin de vérifier la possibilité de changement du système de classification par un autre".

La situation du détenu Aarrass au sein de l’établissement pénitentiaire où il est incarcéré "est normale et demeure en conformité avec le système de classification auquel il est soumis", affirme la même source, ajoutant qu’"il est placé dans une cellule individuelle réunissant l’ensemble des conditions d’hygiène requises".

Son transfèrement vers la prison locale de Tiflet 2, poursuit-on, est survenu suite à "son obstination à inciter les détenus à commettre des actes transgressant la loi relative à l’organisation des établissements pénitentiaires". "Il se plaignait en permanence de ce qu’il prétendait être des menaces de la part de certains prisonniers et publiait de fausses vidéos faisant croire à l’opinion publique qu’il était victime de torture infligée par l’administration de l’établissement où il était placé auparavant".

Concernant le volet sanitaire, le communiqué assure qu’Ali Aarrass "bénéficie de la prise en charge médicale nécessaire, soit au dispensaire relevant de l’établissement ou à l’hôpital public et reçoit régulièrement ses médicaments", précisant que "depuis son incarcération, il a subi 128 examens médicaux à l’intérieur de l’établissement et 10 dans des hôpitaux publics dans différents services spécialisés, en plus de 15 examens bucco-dentaires et 12 séances chez les psychologues".

La DGAPR a également assuré qu’elle a "en permanence fait preuve d'interactivité avec les différents acteurs institutionnels et associatifs, en ce qui concerne la question de ce détenu" et qu’elle "demeure attachée à l’application de la loi, tout en prenant en considération le respect des droits et obligations de l’ensemble des prisonniers".

A ce propos, la Délégation fait savoir qu'"après l’amélioration de conduite observée chez ledit détenu depuis son transfèrement à la prison locale de Tiflet 2, jusqu’à aujourd’hui, ainsi que les visites effectuées par le Conseil national des droits de l’Homme pour assurer le suivi des conditions d’incarcération du concerné et les recommandations qu’il a soumises à la DGAPR à ce sujet, la délégation a pris plusieurs mesures favorables à ce détenu afin de l’inciter à davantage de discipline".

A ce propos, la Délégation a noté que "la direction de l’établissement a placé d’autres détenus dans le même pavillon où est interné le prisonnier Aarrass et lui a permis de bénéficier de la promenade collective, au lieu de l’individuelle", ajoutant que "prenant en considération l'éloignement de sa famille, la direction lui a accordé plus de temps lors des visites familiales. De plus, des mesures ont été prises pour lui permettre de suivre un régime alimentaire spécifique, à la lumière d’un rapport établi par le médecin de l’établissement à ce sujet".

Le maintien de ces mesures prises en faveur de ce détenu reste "tributaire de son respect des règles de discipline à l’intérieur de l’établissement et de son abandon de tout ce qui est susceptible de créer la zizanie parmi les prisonniers".

Le 07/04/2017 à 19h06