Domaines de l’Etat: Boulif au cœur d'un scandale immobilier

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Le ministre chargé du Transport aurait autorisé un centre de visite technique sur un espace vert et un terrain appartenant aux domaines de l’Etat (Amlak Makhzania).

Le 15/12/2015 à 02h04

Les travaux en cours, actuellement, dans un jardin public situé sur le boulevard Mohammed VI, à Casablanca, sont à l'origine d'un nouveau scandale immobilier. Selon Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du 15 décembre, l’affaire implique aussi bien Mohamed Boulif, ministre chargé du Transport, que les élus de la préfecture d’Ain Chock présidée par le PJD.Les habitants du quartier Al Khair accusent en effet la commune et le département du ministre PJDiste de détournement d’un bien appartenant aux Domaines de l’Etat (Amlak Makhzania).

Mais Abdelmalek El Khili, président de la préfecture d'Ain Chock, balaie d’un revers de la main ces allégations et nie avoir donné son feu vert à ce projet. Selon lui, cette affaire avait commencé avant les élections du 4 septembre dernier. «Le conseil ne peut autoriser des constructions sur des espaces verts, surtout sur un lieu tel que l'angle Bd El Khalil et Bd Mohammed VI, où le projet est attendu», assure-t-il.Il insiste ainsi, dans une déclaration au journal, sur le fait que «les constructions sont soumises à la loi de l’urbanisme. Il est probable que les personnes qui étaient en lice pour décrocher le projet soient derrière les protestations des habitants, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’espaces verts à proprement parler, mais de quelques arbres plantés après l’octroi du marché», précise-t-il

Des sources du conseil indiquent que le projet a été autorisé par le ministère et le président de la commune sans aucun respect de la législation en vigueur. Pis encore, l’heureux bénéficiaire de l’autorisation ne répondrait pas aux conditions requises. Selon le journal, le ministère et le conseil communal auraient ignoré les détails techniques importants qui interdisent toute construction sur le terrain concerné, situé à quelques mètres des canaux d’alimentation de Casablanca en eau potable et pas loin de la plus grande station d'épuration de la capitale économique.

Plus grave encore: selon le journal, d'autres projets répondant à toutes les exigences et prévus dans des endroits et zones logistiques plus appropriés à ce genre d'activités ont été écartés de la sélection.

Par Ahmed Adoua
Le 15/12/2015 à 02h04