Encens et squelettes humains: la sorcellerie fait rage pendant Achoura

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Revue de presseKiosque360. Les célébrations de Achoura font le bonheur des charlatans de tous bords. A "Souk Jmiaâ", à Casablanca, se bousculent ceux qui veulent chasser ou jeter un mauvais sort. Récit.

Le 19/09/2018 à 21h22

Des peaux de crocodiles, des plumes, des cadenas rouillés, voire même des œufs d’ogre (beid el-ghoul)! C'est ce qu'on propose, entre autres, ces derniers jours, à une clientèle particulière qui se bouscule dans les souks populaires de la Métropole.

Assabah nous restitue, dans son édition de ce jeudi 20 septembre, l'ambiance qui règne à "Souk Jmiaâ", l'un des grands souks populaires de la Métropole."Le commerce des charlatans enregistre, depuis la fin de la semaine dernière, des revenus record qui dépasseraient ceux des plus grands magasins", écrit la publication qui ajoute que ce souk est couru par une clientèle particulière, composée surtout de femmes qui viennent s'approvisionner en plantes et en squelettes d'animaux en voie de disparition… Et il y en a pour toutes les bourses, puisque, précise Assabah, un mélange coûte en moyenne cinquante dirhams.

Ces marchandises assez spéciales finiront dans des braseros et leur fumée ombrageront le ciel de Casablanca. Tout cela pour "dompter" un mari difficile ou adultère, chasser le mauvais sort, trouver l'âme sœur ou encore faire fructifier un commerce.Il suffit, ajoute la publication, d'avoir une touffe de cheveux de l'être convoité ou une poignée de la terre qu'il aura foulée. Le tout sera à jeter au feu.

Certains charlatans sortent le grand jeu et préfèrent se livrer à leurs rituels dans les cimetières. Citant un témoin oculaire, Assabah affirme que des personnes ont été vues, ces derniers jours, escaladant l'enceinte du cimetière Al Ghofrane, à Casablanca.Selon la publication, elles auraient profané des tombes pour s'emparer d'une partie des squelettes des morts en vue de les utiliser dans des pratiques de sorcellerie ou pour enterrer des talismans et autres amulettes. De la magie noire en somme, conclut Assabah.

Par Zineb El Ouilani
Le 19/09/2018 à 21h22