Enseignement de la darija: Azziman veut trancher, et vite

Le Conseil souhaite encourager les enseignants à utiliser la darija pour l’apprentissage des langues.

Le Conseil souhaite encourager les enseignants à utiliser la darija pour l’apprentissage des langues. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Conseil supérieur de l’Education et de la formation semble décidé à trancher sur les langues devant être adoptées dans les cursus d’enseignement. Une feuille de route serait même prête pour la semaine prochaine.

Le 09/05/2015 à 13h21

Le Conseil supérieur de l’Education et de la formation tiendra, mardi et mercredi prochains, une session "cruciale" pour tracer les contours de la vision stratégique du secteur de l’enseignement devant être soumise à l’appréciation du roi, nous informe Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce week-end (9-10 mai).

Selon le quotidien, cette réunion, qui se tiendra sous la présidence du conseiller du roi, Omar Azzimane, intervient en pleine polémique déclenchée au sujet des langues à adopter dans l’enseignement.

Citées par le quotidien, des sources au sein du Conseil ont fait savoir que les divergences ayant retardé la mise en place définitive de la feuille de route pour la réforme de l’enseignement ont été "plus ou moins dépassées", le Conseil ayant adopté une version consensuelle avalisant l’arabe comme langue d’enseignement aux côtés du français.

En se basant sur cette version, le Conseil ouvre ainsi la voie aux enseignants pour user de tous les aspects linguistiques de la darija en vue de faciliter l’apprentissage des langues arabe et française, note le quotidien, relevant que cette version n’a pas été du goût de Noureddine Ayouch, fervent défenseur de l’adoption de la darija dans le système scolaire.

Par ailleurs, les divergences sont toujours vivaces sur l’enseignement des langues étrangères. Le projet de feuille de route prévoit que le français soit adopté dans certaines matières de l’enseignement primaire, alors que l’anglais ne sera adopté que dans certaines matières au lycée.

Pour les détracteurs de cette proposition, la langue arabe doit être le socle de l’enseignement, aussi bien primaire que secondaire. Point d’achoppement, cette question fera l’objet d'un vote, avance Akhbar Al Yaoum.

Par Samir Chennaoui
Le 09/05/2015 à 13h21