Enseignement: un rapport préconise l’anglais comme 2ème langue

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Revue de presseKiosque 360. Un rapport publié récemment par le Centre des études politiques et stratégiques de Rabat prône l’adoption de l’anglais comme seconde langue dans le système éducatif.

Le 29/05/2015 à 22h31

Dans un rapport qui a énuméré la kyrielle de dysfonctionnements dont souffre l’enseignement au Maroc, le Centre des études politiques et stratégiques a qualifié la gestion de ce dernier d’improvisée et explique que sa gestion se fait selon l’humeur des décideurs. L’organisme a jugé que la langue française ne produit plus de connaissances et souligne que même en France, 90% des recherches sont rédigées en anglais.

L’anglais, langue des sciences

En conséquence, le centre a exhorté les décideurs à adopter la langue anglaise comme deuxième langue dès le primaire pour que le Maroc puisse progresser dans tous les domaines, rapporte Al Massae dans son édition du 30 mai. Les auteurs du rapport mettent en avant le fait que l’anglais est la langue des sciences, de la technologie, du savoir et qu’elle est la première langue parlée au monde. Si le Maroc compte 11 millions de francophones pour des raisons historiques, la langue française commence à être un fardeau pour la culture marocaine. Pour défendre son choix, Al Massae, rapporte une série de motivations.

En premier lieu, cette langue offrirait plus d’opportunités d’emploi pour les Marocains et elle reste la langue des nouvelles technologies, des sciences, de la médecine. Le choix du français comme seconde langue ne se base pas sur des critères objectifs, ce qui ne sert pas l’étudiant marocain. Al Massae souligne que tout en louant les efforts consentis par l’Etat depuis 1968 pour adopter l’anglais comme troisième langue, mais constate que ces derniers sont insuffisants pour réaliser un saut qualitatif apte à combler les lacunes qui handicapent le système éducatif. Le Centre des études politiques et stratégiques appelle le gouvernement à changer de fusil d’épaule et à corriger le tir.Actuellement, le débat sur la deuxième langue divise les spécialistes. Pourtant, au XXIe siècle, maîtriser une troisième langue n’est pas un luxe étant donné la mondialisation et le boom des moyens de communication.

Par Amine Haddadi
Le 29/05/2015 à 22h31