Espagne: des homosexuels marocains exclus du droit d’asile

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Revue de presseKiosque360. Difficile de faire aboutir son dossier de demandeur d’asile en Espagne quand on est de nationalité marocaine! Les dossiers se voient systématiquement écartés. C’est le cas des homosexuels d’origine marocaine, en sit-in à Melilia depuis quelques jours.

Le 27/10/2016 à 09h43

En Espagne, les Marocains demandeurs d’asile ont peu de chance de vois leurs noms figurer sur les listes des admis, en raison de leur nationalité. Chose corroborée avec le cas des homosexuels marocains en sit-in récemment à Melilia, qui ont vu leur demande refusée, sans autre raison sinon leur nationalité, fait savoir le quotidien Assabah, dans son édition de ce jeudi 27 octobre.

En effet, le dossier de plusieurs homosexuels, observant depuis quelques jours un sit-in dans le préside occupé de Melilia, a été rejeté par les autorités espagnoles, contrairement aux autres dossiers des ressortissants d’autres pays. Et ce, en dépit du soutien des associations des droits humains, explique le journal.

Et Assabah d’ajouter que ces ressortissants marocains souffrent de discrimination, en raison de leur nationalité marocaine et non parce qu’ils sont homosexuels, puisqu’ils sont souvent interdits de mouvement, contrairement à la grande liberté dont jouissent les autres nationalités.

Ainsi, et bien qu’ils aient vécu plus d’une année au sein des centres d’accueil de Melilia, rapporte le journal, les homosexuels marocains, qui n’ont pas encore vu leurs demandes d’asile régularisées, sont sortis protester. Ils dénoncent à travers leurs slogans une discrimination et une violation flagrante des termes de la Constitution espagnole, soulignent des associations qui ont pris leur défense.

Les homosexuels marocains ont accusé le ministère espagnol de l’Intérieur, le département du Travail de la sécurité sociale d’avoir pris des mesures restrictives à leur égard, précise Assabah, qui cite des associations espagnoles.

Déçus du traitement dont ils font l’objet, ils ont même menacé les autorités espagnoles d’“internationaliser” leur affaire en invitant à Melilia des défenseurs des droits humains solidaires de leur cause. Le journal rappelle que ces homosexuels ne veulent pas entendre de retour dans leur pays d’origine de crainte d’être victimes de poursuites judiciaires.

Par Mustapha Nouri
Le 27/10/2016 à 09h43