Espagne: les travailleuses saisonnières marocaines accusent le Syndicat andalou

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Revue de presseKiosque360. Dix travailleuses saisonnières marocaines, en litige avec leurs ex-employeurs, accusent le Syndicat andalou des travailleurs d'avoir profité d'elles en les faisant travailler à l'œil, en les dépouillant de leurs avoirs et en les utilisant pour des opérations de communication.

Le 02/10/2018 à 21h18

Ce n'est pas encore le bout du tunnel pour les dix travailleuses saisonnières marocaines en litige avec leurs ex-employeurs de Huelva, qu'elles accusent d'agressions sexuelles et de mauvais traitements.

Selon Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mercredi 3 octobre, on assiste à un nouvel épisode qui implique, cette fois, dix ressortissantes marocaines et le syndicat qui les avaient prises sous son aile.La publication affirme que les dix travailleuses ont porté plainte, le 29 septembre, contre le Syndicat andalou des travailleurs qu'elles accusent de les avoir exploitées dans des travaux non rémunérés après les avoir recueillies pour, en principe, les mettre à l'abri, en attendant la fin du procès qu'elles intentent à leurs ex-employeurs.

Le journal affirme ainsi que certaines des plaignantes ont été obligées de s'acquitter de travaux ménagers ou de travaux agricoles dans des exploitations gérées par le représentant, à Malaga, du Syndicat andalou des travailleurs, un dénommé José Blanco Borges.En plus de les faire travailler à l'œil, le responsable syndical aurait mis la main sur des dons versés par des mécènes. D'autres accusations concernent le détournement, par le même responsable syndical andalou, d'une somme de 30.000 dirhams que les dix femmes lui avaient confiée pour l'envoyer aux leurs, au Maroc, à l'occasion de l'Aïd al-Adha.

Pour sa défense, le syndicalise affirme avoir effectué des retraits pour payer le loyer de l'appartement occupé par les saisonnières marocaines, son syndicat n'ayant pas assez de fonds.D'autres travailleuses ont été obligées de travailler dans des maisons de retraite ou en tant que femmes de ménage sans base légale, ce que réprime la loi espagnole.

Dans un témoignage, l'une des travailleuses marocaines affirme même qu'elle a dû travailler pendant neuf jours, sans salaire, pour rembourser le prix du téléphone que le responsable syndical lui avait prêté.Affaire à suivre…

Par Zineb El Ouilani
Le 02/10/2018 à 21h18