Fusillade de Marrakech: l'étudiant abattu n'était pas la cible

Le360

L’étudiant en médecine tué par balle sur la terrasse du café "La Crème" à Marrakech n’était pas la bonne cible, apprend Le360 de sources fiables. Le commanditaire, tout comme les auteurs du crime, courent toujours. Les détails.

Le 03/11/2017 à 10h22

Il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Le jeune étudiant en médecine tué par balle sur la terrasse du café "La Crème" à Marrakech n’était pas la cible, apprend Le360 de sources fiables. La personne visée par les auteurs du meurtre ne serait autre que le propriétaire des lieux, aujourd'hui sain et sauf. Les deux assassins, qui ont débarqué dans le café pour tirer des coups de feu sur la victime avant de prendre la fuite à bord d’un scooter Tmax, se sont donc trompés sur l'exécution de ce qui ressemble à un "contrat" à caractère mafieux.

Aux dernières nouvelles, le commanditaire de ce meurtre, un Marocain résidant aux Pays-bas, a un litige avec le propriétaire du café "La Crème", également lié aux Pays-Bas. Les auteurs du crime devaient abattre le propriétaire, qui était installé à proximité de la table de la victime peu de temps avant l’irruption des deux hommes cagoulés. Le commanditaire du crime se trouve actuellement en Europe, selon des informations recueillies auprès de sources locales.

Le litige qui oppose les deux hommes concerne donc bien un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue et de blanchiment d’argent. Le commanditaire, désormais identifié, faisait déjà l’objet d’un avis de recherche pour ces mêmes crimes.

Les deux auteurs du crime sont toujours activement recherchés, apprend Le360 de sources sûres.

Rappelons que la P.J de Marrakech a arrêté, jeudi soir et tôt ce matin, vendredi 3 novembre, 6 personnes suspectées d’être en lien avec le meurtre. Les arrestations ont eu lieu à Casablanca. Un communiqué de la DGSN précise que la moto à bord de laquelle les deux auteurs ont pris la fuite a été retrouvée, calcinée. Idem pour l’arme du crime, un pistolet.

Par Tarik Qattab
Le 03/11/2017 à 10h22