Grèves: nouveau tour de chauffe pour les infirmiers

DR

Revue de presseKiosque360. Les infirmiers et les techniciens de santé ont décidé d’un nouveau débrayage de 48 heures, les 5 et 6 juin prochain, pour défendre leur cahier revendicatif. Ils prévoient un sit-in au siège du ministère de la Santé.

Le 18/05/2018 à 22h18

Les infirmiers et les techniciens de la santé ne comptent pas lâcher prise pour défendre le cahier revendicatif qu’ils ont transmis au ministère de Anas Doukkali, à en croire Al Massae dans son numéro daté de ce week-end des 19-20 mai.

Selon le Mouvement des infirmiers et des techniciens de la santé au Maroc, une grève sera observée les 5 et 6 juin dans tous les établissements du pays et dans tous les services, à l’exception des urgences et des services de réanimation. Plus qu’une grève, ce mouvement de protestation sera marqué par l’observation d’un sit-in, le 5 juin, au siège central du ministère à Rabat.

La publication poursuit que ce débrayage intervient après une grève qui remonte au 11 mai et qui a été suivie par 91% des infirmiers et des techniciens de santé, à en croire le collectif syndical qui avait organisé, à la même date, une marche nationale à Rabat.

Mais que demandent les infirmiers et les techniciens de santé? D’abord l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement. Et surtout une réponse favorable à un cahier de revendications qui tient en six grands points.

Il s’agit, poursuit Al Massae, de la mise en place d’une sorte de conseil pour cette catégorie, comme c’est le cas pour plusieurs autres corps de métier. Il est aussi question de clarifier le statut des professionnels concernés pour combler le vide juridique. Ensuite, les manifestants ont des revendications matérielles, comme la révision à la hausse de la prime de risques, actuellement à 1.400 dirhams alors qu’elle atteint 5.900 dirhams pour d’autres cadres. Une injustice selon les infirmiers, qui estiment qu’ils assurent 80% des prestations de santé des patients.

Enfin, les infirmiers et les techniciens de santé demandent à pouvoir passer les concours de promotion interne tous les 4 ans au lieu de 6 actuellement. Sans parler de la nécessité, pour eux, d’augmenter le nombre de postes budgétaires affectés au département de la Santé pour pouvoir à la fois résorber les diplômés du public et du privé et combler la pénurie de cadres.

Par Zineb El Ouilani
Le 18/05/2018 à 22h18