Hauts responsables démis de leurs fonctions: opération d'assainissement au ministère de la Santé

Anas Doukkali, ministre de la Santé.

Anas Doukkali, ministre de la Santé. . DR

Revue de presseKiosque360. Soupçonnés de malversations, des hauts fonctionnaires du ministère de la Santé ont été démis de leurs fonctions. D’autres suivront, la liste d’Anas Doukkali se faisant plus longue. Les détails.

Le 11/06/2018 à 00h22

Plusieurs hauts fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions dans le cadre du séisme d’assainissement qui a frappé le ministère de la Santé, rapporte Assabah dans son édition de ce lundi 11 juin.

Selon le quotidien, cette opération a touché les directeurs des directions centrales des médicaments et de la pharmacie, de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies, de la population, ainsi que la directrice de l’Institut Pasteur. Anas Doukkali, ministre de la Santé, a lancé, depuis vendredi dernier, un appel à candidatures pour ces postes désormais vacants, suite à cette campagne d’assainissement menée à la lumière de données fournies par l’inspection de la santé, qui a soumis un certain nombre de services à des opérations d’audit.

Selon les sources d’Assabah, la suspension de Omar Bouazza, qui était à la tête de la direction des médicaments et de la pharmacie pendant plus de 10 ans, a fait l’effet d’une bombe au sein du ministère. Les mêmes sources affirment que des accusations de chantage à l’encontre de certains laboratoires et en relation avec les autorisations de mise sur le marché, des recrutements frauduleux et autres malversations, pèsent sur l’ex-responsable.

Assabah avance que le candidat pressenti pour remplacer ce responsable est Farid Hakkou, professeur chercheur à la faculté de pharmacie à Casablanca et SG du Comité d’éthique de la recherche biomédicale.

Le quotidien révèle aussi que la suspension de la directrice de l’Institut Pasteur fait suite à des soupçons de malversations concernant un marché de vaccins contre la méningite. Le lot de 4.500 unités d’un coût global d’un million de dirhams, élaboré en 2015, était déjà périmé un mois après son acquisition.

Assabah ajoute que la campagne menée par Anas Doukkali sera élargie à certaines directions régionales de la santé, aux CHU et aux hôpitaux publics qui ont fait l’objet de rapports révélant des dysfonctionnements.

Par Zineb El Ouilani
Le 11/06/2018 à 00h22