Hôpitaux: les infirmiers menacent d'une nouvelle grève

DR

Revue de presseKiosque360. Dans son édition du 3 mai, le quotidien Al Akhbar annonce la reprise du mouvement de grève des infirmiers des hôpitaux publics. Le journal met cette situation sur le compte de l’entêtement de Lhoucine El Ouardi, ministre de la Santé, qui n'a toujours pas répondu à leurs doléances.

Le 02/05/2017 à 18h46

Les infirmiers montent d’un ton et annoncent une dernière grève de semonce. Les infirmiers membres du mouvement pour la justice ont ainsi décidé d’un débrayage de 48 heures, précisant que le dernier mouvement de protestation avait touché l’ensemble des hôpitaux et des unités de soins du pays. Ils rappellent que l'événement avait coïncidé avec l’installation du nouveau gouvernement.

Les infirmiers du secteur public ont organisé des mouvements de protestation tant au niveau régional que national.Ils regrettent que le ministère de la Santé n’ait pas réagi à l’annonce de la grève de 48 heures qui se tiendra les 11 et 12 mai prochains. Des dates qui coïncident avec la journée mondiale de l’infirmier, que les professionnels célèbrent cette année dans un esprit revendicatif, précise un communiqué de l’organisation des infirmiers.

Rappelons que dans une déclaration à le360, le représentant syndical du mouvement avait précisé les raisons de ce débrayage. «Nous réclamons une égalité de traitement. Les infirmiers détenteurs d’un diplôme bac+3 des instituts de formation publics sont soumis à l’échelle 9, alors que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la formation professionnelle a reconnu à ces lauréats l’équivalence d’un diplôme de licence».

Ainsi, il est demandé au ministère de tutelle d'appliquer cette disposition et, par conséquent, de soumettre les lauréats à l’échelle administrative 10. Son adoption impliquerait donc une révision des rémunérations et des droits sociaux.

A Al Akhbar, Rafik Khalil, le coordinateur du mouvement des infirmiers et des infirmières pour la justice, rappelle que «cette décision de débrayage intervient suite à un long processus de négociation avec la tutelle, qui dure depuis deux années, pour la reconnaissance des diplômes. Cette grève est la dernière étape afin que le ministre de la Santé s’engage à répondre aux revendications. Et qu’il applique les engagements pris par l’ancienne ministre de la Santé, Yasmina Baddou».

Par Imane Azmi
Le 02/05/2017 à 18h46