Hosni Benslimane pourchasse les gendarmes ripoux

Revue de presseKiosque360. Hosni Benslimane continue de mener une guerre sans merci contre les gendarmes ripoux. Près d’une vingtaine d’éléments de la gendarmerie royale sont impliqués dans une affaire de corruption dite «Véhicule du monstre».

Le 09/03/2015 à 09h46

Le Commandement général de la gendarmerie royale poursuit sa campagne d’assainissement dans les rangs de gendarmes soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de corruption, relève Al Massae dans son édition de ce lundi 9 mars.

 Par conséquent , Hosni Benslimane, a donné son feu vert pour poursuivre tous les gendarmes accusés de corruption dans cette affaire qui a créé du remous, précise le journal, soulignant que ce dossier a révélé l’implication de près de vingt éléments de la gendarmerie.

Revenant sur les péripéties de ce scandale, Al Massae indique que c’est un gendarme qui a été à l’origine de l’éclatement de l’affaire, le jour où un chauffeur d’autocar l’a menacé de publier sur les réseaux sociaux un enregistrement vidéo impliquant des gendarmes dans des affaires de corruption. Le chauffeur est allé jusqu’à réclamer de l’argent pour détruire l’enregistrement incriminé.

Ainsi, poursuit Al Massae, le Commandement général a établi une liste avec les noms des gendarmes cités pour enquête, et ce juste après avoir mis la main sur la vidéo en arrêtant l’extorqueur à Rabat.

Selon des sources, Hosni Benslimane aurait donné ses instructions au Colonel Major Abdellatif Namaoui, Commandant régional de la gendarmerie royale de Kénitra, pour convoquer les éléments qui, sur l’enregistrement, apparaissent percevant des pots-de-vin du propriétaire d’un autocar au niveau de plusieurs barrages sur la route reliant Tétouan à Casablanca.

Les enquêtes diligentées la semaine dernière par les éléments du Centre judiciaire ont conduit à l’arrestation, une nouvelle fois, de 9 gendarmes de différents grades, après que les résultats de l’expertise, effectuée par le laboratoire de recherches et d’analyses techniques et scientifiques de la gendarmerie royale à Rabat sur les séquences vidéo, ont révélé l’existence de preuves tangibles faisant état de l’implication des gendarmes suspendus dans des actes contraires à la loi et passibles de sanctions disciplinaires.

Selon la même source, les 9 mis en cause, qui jouissent du privilège judiciaire, ont comparu, jeudi dernier, devant le procureur général près la cour d’appel de Kénitra qui a décidé, à son tour, de les déférer devant le juge d’instruction relevant du même tribunal. Ce dernier a placé les suspects en détention préventive à la prison locale de la ville après avoir achevé la procédure d’interrogatoires détaillés dans le cadre de cette affaire.

Les présumés accusés ont nié les chefs d’inculpation retenus contre eux, affirmant que les séquences vidéo ont été montées de toute pièce et qu’ils ne connaissaient pas le propriétaire de l’autocar qui les a filmés.

Par Samir Chennaoui
Le 09/03/2015 à 09h46