Il piège sa femme et l’accuse d’adultère

DR

Revue de presseKiosque360. Un homme originaire de Benslimane tente de piéger sa femme pour l’accuser d’adultère. Il utilise son ami pour simuler la trahison, croyant ainsi pouvoir échapper à son devoir de versement de pension alimentaire. En vain. Il a été arrêté et présenté devant le tribunal de la ville.

Le 14/05/2015 à 09h32

C'est une affaire peu courante qui a eu lieu récemment à Benslimane et qui est rapportée par le quotidien arabophone Assabah dans son édition de ce jeudi 14 mai. Un entrepreneur, se sentant pris au piège d’une relation coûteuse et sans issue avec sa femme, décide de lui tendre un piège, pensant pouvoir se débarrasser d’elle et de la pension alimentaire qu’il doit lui verser. L’épouse avait dans le passé sollicité la justice pour obtenir une pension alimentaire après s’être séparée de son époux. La justice a condamné ce dernier à lui verser une somme de 50.000 dirhams. Ne pouvant supporter, en plus de ces charges, l’interdiction de se marier avec une autre femme, l’entrepreneur ne trouve qu’une solution : piéger sa femme avec l’aide de son ami, pour simuler un acte de trahison conjugale, tout en lui assurant qu’il n’encourrait aucun risque.

En effet, l’homme a demandé à son ami de faire de son mieux pour attirer son épouse à la maison, sous prétexte qu’il lui donnera sa pension alimentaire. Alors que la femme va à la rencontre du complice, l’oncle de l’entrepreneur se dirige au même moment au poste de police le plus proche pour dénoncer un acte d’adultère à tel endroit et avec telle personne à l’encontre de son neveu.

Les éléments de la police se déplacent sur les lieux suivant la requête de l’oncle qui affirme que son neveu ne se trouve pas en ville. Une fois sur place, la police découvre les deux présumés coupables à l’intérieur d’un véhicule. Sans protester, sans supplier ou même clamer son innocence, le complice se rend à la police. Alors que la femme, elle, nie avoir une quelconque relation avec le prévenu, et que la seule raison qui les réunit ce soir-là est d’essayer de trouver une solution quant à la question de la pension alimentaire. Les deux présumés coupables ont été relâchés en l’absence de preuves tangibles.

Deux jours plus tard, l’accusé se livre à la police pour dénoncer toute la magouille orchestrée par son ami entrepreneur. Il avoue notamment avoir reçu une somme de 20.000 dirhams pour exécuter cette manœuvre diabolique de mauvais goût, et le fait que ce n’est pas lui, mais plutôt son ami qui est à l’origine de la location de la voiture en question. L’enquête ouverte à ce sujet a rapidement permis d’identifier le nom du principal accusé sur le contrat de l’agence de location de voitures. Les deux amis ont été arrêtés et présentés à la justice. Comme quoi, tel est pris qui croyait prendre!

Par Rania Laabid
Le 14/05/2015 à 09h32