Immigration clandestine: des fonctionnaires de la DGSN compromis

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Revue de presseKiosque360. Une enquête est menée conjointement par la BNPJ et la DGSN, depuis décembre dernier, pour élucider une affaire d’abus de confiance, faux et usage de faux et divulgation d’informations confidentielles sur fond d’immigration clandestine. Les détails.

Le 10/04/2018 à 23h20

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) mène, actuellement, des enquêtes au sujet d’une grosse affaire d’abus de confiance et faux et usage de faux. Selon Assabah, qui publie cette information en Une de son édition de ce mercredi 11 avril, cette affaire implique des policiers relevant du Service des systèmes informatiques et de l’identification, soupçonnés d’avoir contribué à la fuite de renseignements confidentiels pour le compte des membres d’une bande spécialisée dans la falsification de documents bancaires et administratifs requis par les services consulaires des pays de l’espace Schengen pour l'obtention de visas.

Assabah indique que 4 fonctionnaires relevant de la DGSN sont soupçonnés d'implication dans cette machination. Ils auraient prêté main forte à une bande criminelle composée de 13 membres et dirigée par un fonctionnaire consulaire facilitent l’immigration clandestine à l’aide de faux documents. 

Les fonctionnaires de la DGSN ont été enrôlés par la bande pour vérification d’identité, (pointage) sur le registre national, d’individus ayant des antécédents judiciaires. Or, les informations emmagasinées sur ce système informatique sont confidentielles.

Assabah affirme qu’aucune information n’a filtré sur l’enquête menée par la DGSN, mais note que les 13 membres de la bande ont été déférés devant le procureur général près la Cour d’appel de Fès pour facilitation régulière d’immigration clandestine à des Marocains, faux et usage de faux et usurpation de fonction. Parmi les prévenus, deux employés du Consulat d’Espagne chargés de donner l’accord de principe pour l’octroi du visa, et un troisième qui occupait le même poste antérieurement.

Par Zineb El Ouilani
Le 10/04/2018 à 23h20